Aucun accord ne s'est dessiné jeudi soir à Washington au terme d'une réunion d'une heure trente à la Maison Blanche entre le président Barack Obama et les responsables républicains sur l'impasse budgétaire et le relèvement du plafond de la dette. Mais les deux parties ont annoncé qu'elles continuaient de discuter.
Les républicains, en tête desquels le président de la Chambre des représentants John Boehner, ont présenté à Barack Obama un plan préconisant un relèvement momentané du plafond de la dette, de manière à éviter au pays de faire défaut.
"C'était une conversation très responsable", a déclaré un élu républicain de la Chambre, Hal Rogers, qui a participé à la réunion. "Les deux parties ont dit faire preuve de bonne foi".
Possible réouverture des services fédéraux
L'offre républicaine prévoit de relever le plafond de la dette pour quelques semaines et ne permettrait pas nécessairement la réouverture des services fédéraux "non essentiels" fermés depuis le 1er octobre en raison de l'impasse sur le budget.
Un responsable républicain a cependant indiqué que les discussions en cours abordaient également la possibilité de leur réouverture. Les deux parties comptaient continuer à discuter jeudi soir (dans la nuit en Suisse).
Un représentant républicain, Pete Sessions, a dit avoir bon espoir qu'un accord soit trouvé d'ici vendredi sur un projet de loi relatif à un relèvement du plafond de la dette mais portant aussi sur le budget.
Vent d'optimisme
L'offre républicaine présentée jeudi marque une évolution de taille pour le Grand Old Party, qui avait espéré jusqu'alors utiliser la menace d'un défaut de la dette et le "shutdown" des services fédéraux non essentiels pour s'attaquer à la réforme de la santé (Obamacare) et obtenir de nouvelles réductions des dépenses publiques.
Ces objectifs demeurent, mais l'offre républicaine a le mérite de repousser la menace d'un défaut de la dette américaine bien au-delà de la date du 17 octobre, peut-être à la mi-novembre ou à la fin novembre.
Cela donnerait davantage de temps aux républicains pour chercher à obtenir des baisses des dépenses, des concessions sur l'application de la réforme de la santé et autres mesures.
Pour la première fois depuis le début du "shutdown" voici 10 jours, des responsables parlementaires des deux grands partis ont prédit une sortie de l'impasse sans que l'un des camps puisse clamer victoire.