Début de l'évacuation du site industriel intercoréen de Kaesong
Un premier groupe de 11 travailleurs sud-coréens a quitté samedi le site industriel intercoréen de Kaesong, en territoire nord-coréen, a annoncé le gouvernement à Séoul. Un second convoi de 116 autres doit rentrer également en Corée du Sud plus tard dans la journée.Les 48 personnes restantes - principalement des fonctionnaires qui gèrent le complexe ainsi que des ingénieurs télécoms et électriciens - devraient être retirées lundi, selon le ministère de l'Unification de Séoul.Ce retrait laisse planer un doute sur l'avenir de ce complexe industriel qui restait le dernier symbole des efforts de rapprochement intercoréen.Les entreprises sud-coréennes installées sur le site se sont déclarées consternées par cette évacuation, décidée la veille par Séoul après que la Corée du Nord a rejeté l'ultimatum sud-coréen pour l'ouverture d'un dialogue.Critique lancée"Nous sommes consternés par la décision soudaine du gouvernement de se retirer de Kaesong. Nous sommes préoccupés par les conséquences possibles de cette fermeture", a indiqué un représentant des 123 entreprises sud-coréennes du site."Il est regrettable qu'il n'y a eu aucune consultation préalable avec nous. Bien que certaines entreprises aient des opinions divergentes sur l'opportunité d'accepter cette décision soudaine, nous avons décidé de la respecter, car c'est une décision du gouvernement", a-t-il également ajouté.Fermetures rares et brèvesAprès le gel des relations bilatérales en 2010, Kaesong est toujours resté ouvert, à de rares et brèves exceptions près.Mais depuis le 3 avril, le Nord interdit aux Sud-Coréens l'accès au complexe, pourtant source essentielle de devises pour le régime isolé de Kim Jong-Un, sur son territoire à une dizaine de kilomètres de la frontière.Il en a retiré ses 53'000 employés alors que les tensions étaient très vives dans la péninsule et que Pyongyang multipliait les menaces d'attaques nucléaires contre la Corée du Sud et son allié clé, les Etats-Unis. /SERVICE