De nouvelles violences font 50 morts, dont 24 policiers, en Irak
Une nouvelle série d'attentats a tué 26 personnes en Irak. Quelques heures plus tôt, 24 policiers avaient péri lors de heurts avec des hommes armés dans une région sunnite de l'ouest du pays, au coeur de la contestation anti-gouvernementale.Ces incidents s'inscrivent dans la flambée de violences qui secoue l'Irak depuis quelques semaines et fait craindre le retour du conflit interconfessionnel dans lequel le pays avait sombré en 2006 et 2007.Lundi matin, huit attentats, commis pour la plupart à l'aide de voitures piégées, ont secoué des quartiers majoritairement chiites de Bagdad, à l'heure où les habitants se rendaient au travail. Au moins onze personnes ont trouvé la mort et plus d'une centaine ont été blessés, selon un bilan communiqué par des sources médicales et un responsable du ministère de l'Intérieur.A Bassora, la grande ville portuaire à majorité chiite du sud du pays, deux attentats à la voiture piégée ont fait 13 morts et 48 blessés, selon le chef des services médicaux municipaux. A Samarra, au nord de la capitale irakienne, un attentat a tué deux miliciens des Sahwa (Le réveil, en arabe) et en a blessé douze autres. Les Sahwa sont une milice sunnite fondée en 2006, dont la vocation est de lutter contre al-Qaïda. Ces nouvelles attaques n'ont pas été revendiquées.Policiers enlevésDans l'ouest du pays, des heurts ont éclaté dans la province sunnite d'Al-Anbar lorsqu'un commando conjoint de l'armée et de la police a tenté de libérer des policiers enlevés samedi sur l'autoroute qui relie l'Irak à la Jordanie. Douze policiers ont été tués dans ces affrontements, selon un officier de la police. Douze autres membres de la police ont perdu la vie lorsque des inconnus ont attaqué deux commissariats de Haditha, dans la même province. Al-Anbar est l'une des places fortes du mouvement de contestation anti-gouvernementale lancée par les sunnites.Les tensions sont vives entre cette minorité et le premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir. Les sunnites reprochent également aux autorités de les stigmatiser et d'utiliser la législation anti-terroriste à leur détriment. /SERVICE