Les choses sérieuses commenceront vendredi, a indiqué mercredi un porte-parole de l'ONU dans le cadre de la conférence sur la Syrie qui a débuté mercredi matin à Montreux. Selon des sources diplomatiques, les négociations en cours pourraient durer plusieurs jours à Genève.
"Tous les participants ont souligné la gravité de la situation et le besoin urgent de mettre fin aux violences et de trouver une solution politique", a affirmé à la presse le porte-parole de Ban Ki-moon, Martin Nesirky.
Il a indiqué que le secrétaire général de l'ONU a rencontré mercredi après le déjeuner le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem. Interrogé sur l'incident de la session du matin, le porte-parole a affirmé: "N'en faites pas une montagne suisse".
"Nous sommes dans les temps", a-t-il ajouté. Ban Ki-moon avait interrompu le discours du ministre syrien, beaucoup plus long que le temps imparti. La conférence doit se terminer mercredi vers 18h00.
"Le vrai travail difficile commencera vendredi", a affirmé le porte-parole. De source diplomatique, les deux délégations syriennes, celle de Damas et celle de l'opposition dirigée par Ahmad Jarba, ne seront pas réunies dans la même salle au Palais des Nations à Genève.
Elles seront dans deux salles séparées entre lesquelles l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi fera la navette. Des représentants des Etats-Unis et de la Russie seront aussi présents ainsi que des délégués des trois autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la France, la Grande-Bretagne et la Chine.
Le secrétaire général de l'ONU a demandé aux deux parties de parvenir à un accord basé sur le communiqué de Genève du 30 juin 2012, dit Genève I, qui appelait à la constitution d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs par consentement mutuel.