Conduire une auto nuit aux ovaires des femmes (Chef religieux)

La conduite automobile affecte les ovaires de la femme, avertit un des principaux chefs religieux d'Arabie saoudite. Une future mère risque donc d'accoucher d'enfants atteints de maladies chroniques, dit-il. L'interdiction du permis de conduire pour les femmes fait débat dans ce pays.

"Si une femme conduit une voiture, à l'exception d'une véritable nécessité, cela pourrait avoir un impact physiologique négatif, car des études médicales physiologiques et fonctionnelles montrent que cela affecte automatiquement les ovaires et relève le bassin", affirme Cheikh Saleh al Lohaidan, un des 21 membres du Conseil des grands oulémas, la plus haute autorité religieuse du pays.

"C'est la raison pour laquelle nous constatons que celles qui conduisent régulièrement ont des enfants marqués par des problèmes cliniques de différents degrés", ajoute-t-il dans une interview publiée vendredi sur le site Internet sabq.org.

Les femmes doivent placer "la raison avant leur coeur, leurs émotions et leurs passions", ajoute ce religieux. Celui-ci ne fait état sur son site Internet d'aucune formation médicale et qui ne cite pas les études invoquées.

Actes de désobéissance

Des organisations féministes ont récemment appelé à des actes de désobéissance afin que soit reconnu aux femmes le droit de conduire des véhicules automobiles dans le royaume wahhabite. La loi saoudienne n'interdit pas explicitement aux femmes de conduire, mais elle exige l'obtention d'un permis qui ne leur est jamais délivré.

En tant que membre du Conseil des oulémas, Cheikh Lohaidan peut édicter des fatwas et conseiller le gouvernement. Il dispose d'une grande audience auprès du courant conservateur en Arabie saoudite.

Déclarations polémiques

Ses précédentes déclarations, dans lesquelles il se déclarait un farouche adversaire de l'extension des droits des femmes, ont provoqué des polémiques dans le pays.

Le roi Abdallah, qui tente de donner aux femmes une place plus importante dans la société, l'a limogé en 2009 de la présidence du Haut Conseil judiciaire, la plus importante institution judiciaire du pays.

/SERVICE


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