Cinq morts lors de violence en Egypte entre pro-Morsi et la police

Cinq personnes ont été tuées vendredi en Egypte dans des affrontements entre forces de l'ordre et partisans des Frères musulmans. Des affrontements dans plusieurs quartiers du Caire ont également fait 40 blessés.

Quatre personnes ont trouvé la mort à Assiout, en Moyenne-Egypte et un partisan des Frères a été tué par balles au Caire, a-t-on appris de sources médicales.

Dans la capitale, plusieurs cortèges de manifestants se sont formés en fin de journée et des heurts ont été signalés en divers points. Un véhicule militaire a tiré à balles réelles en direction des partisans des Frères musulmans qui avaient un peu plus tôt été délogés à coups de gaz lacrymogènes de la place Tahrir. Un homme a été tué par balle, a annoncé un responsable médical.

Par ailleurs, plusieurs milliers de partisans des Frères musulmans ont pris la direction de la place Rabaa al-Adaouia, dans les faubourgs du Caire, d'où ils avaient été délogés par la force en août. Les manifestants agitaient des drapeaux égyptiens et scandaient des slogans hostiles au général Abdel Fattah al-Sissi, chef d'état-major de l'armée.

Alexandrie et deux villes du delta du Nil sont également touchées par ces manifestations.

Tolérance zéro

Les autorités égyptiennes, qui avaient averti qu'elles ne toléreraient aucun nouveau sit-in, ont dépêché l'armée et la police en renfort sur les lieux.

La place Rabaa al-Adaouia a été cet été le principal campement des manifestants pro-Morsi, qui souhaitaient le rétablissement du président issu des Frères musulmans et premier président égyptien démocratiquement élu.

Ils en avaient été délogés le 14 août au terme d'une journée sanglante. Un autre sit-in, moins important, sur la place Al Nahda, à Guizeh, avait été évacué le même jour. Des centaines de personnes avaient trouvé la mort dans ces opérations.

Deux soldats tués

La répression en cours contre les Frères musulmans est l'une des plus violentes subie par la confrérie depuis sa création il y a 85 ans. Des centaines de ses partisans ont été tués par les forces de l'ordre et nombre de ses dirigeants sont en prison. Malgré tout, de petites manifestations ont encore lieu de temps à autre.

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