Carlos, jugé en appel, interdit à ses avocats de le représenter
Le procès en appel d'Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, pour quatre attentats meurtriers commis en 1982 et 1983 s'est ouvert à Paris sans ses avocats. L'ancien ennemi public numéro un a dénoncé un "sabotage" de sa défense au plus haut niveau de l'Etat vénézuélien et les a révoqués.Condamné en décembre 2011 à la réclusion à perpétuité pour ces attentats qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés, Carlos, 63 ans, a demandé à la cour qu'un avocat commis d'office soit désigné pour l'assister. Il a critiqué le refus du Venezuela de prendre en charge les frais de sa défense durant le procès prévu jusqu'au 26 juin.Ambassadeur traité de "voleur""On n'a pas les moyens, mes avocats ne peuvent pas payer de leurs poches les frais," a-t-il dénoncé. Il a assimilé l'attitude de son gouvernement à un "sabotage", ne mâchant pas ses mots contre l'ambassadeur du Venezuela qu'il a qualifié de "voleur", de "corrompu".Après une brève suspension d'audience, la cour a indiqué que deux avocats seraient nommés d'office. "Une blonde, une brune", a dit en riant "Carlos", à qui le président a conseillé d'éviter la "provocation".En décembre 2011, la justice française l'a condamné pour ces faits à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, peine maximale. Il purge déjà une peine de perpétuité prononcée en 1997 pour le meurtre en 1975 à Paris de trois hommes, dont deux policiers,L'Allemande Christa Fröhlich, 70 ans, rejugée pour un seul attentat après avoir été acquittée en première instance, a informé la cour qu'elle ne comptait pas se déplacer depuis l'Allemagne où elle vit actuellement.Trains et gare visésSelon l'accusation, le mobile de la campagne d'attentats de 1982 et 1983, pour lesquels Carlos est accusé de complicité, était d'obtenir la libération de sa compagne allemande Magdalena Kopp et du Suisse Bruno Bréguet, tous deux membres de son groupe. /SERVICE