Au moins 65 civils syriens ont été évacués sous les tirs dimanche des quartiers assiégés de la ville de Homs, au centre-ouest de la Syrie, selon les médias officiels. Depuis trois jours, une équipe de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien tente de porter secours à 2500 civils de cette ville.
"Soixante-cinq civils, tous des enfants, des femmes et des hommes âgés ont été évacués de la vieille ville de Homs, en application de l'accord entre l'ONU et le gouverneur de Homs", a indiqué l'agence officielle syrienne Sana. Une information précédente faisait état de 40 personnes évacuées.
La télévision d'Etat a indiqué que cette opération s'était déroulée "malgré les tirs de groupes terroristes armés". Elle faisait référence aux rebelles qui tiennent les quartiers assiégés par l'armée depuis 20 mois.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants ont affirmé de leur côté que des tirs avaient visé le quartier assiégé de Qarabis, où des dizaines de civils étaient rassemblés en vue de leur évacuation par des véhicules de l'ONU.
"Des dizaines de civils ont été évacués (...), l'endroit où ils se rassemblaient a été visé par des tirs", a indiqué l'OSDH. Les militants ont accusé les milices pro-régime de tirer sur ces civils à partir des quartiers loyalistes, adjacents à la vieille ville.
Cette nouvelle évacuation intervient au troisième jour d'une opération destinée à faire sortir des civils assiégés depuis plus de 600 jours. Elle devait aussi permettre d'acheminer une aide d'urgence à ceux qui ont décidé de rester à l'intérieur d'une dizaine de quartiers du vieux Homs, tenus par les rebelles.
L'opération avait été perturbée samedi déjà par des tirs de balles et de mortier sur un convoi humanitaire du Croissant-Rouge. L'attaque avait fait cinq morts et une vingtaine de blessés parmi les habitants.