Au moins 24 personnes ont été tuées et près de 150 blessées à Benghazi, dans des affrontements entre des milices islamistes et un groupe paramilitaire conduit par un général à la retraite. Ce dernier dit avoir lancé une opération pour "purger" la deuxième ville de Libye des "groupes terroristes".
Des unités de l'aviation libyenne loyales à Khalifa Haftar, un général à la retraite, ont bombardé vendredi matin des positions de groupes d'ex-rebelles islamistes à Benghazi, selon l'armée. Le chef d'état-major, Abdessalem Jadallah, a toutefois démenti toute implication de l'armée régulière dans ces affrontements.
Un calme précaire régnait à Benghazi dans l'après-midi, selon un journaliste de l'AFP. Des témoins ont indiqué que les forces de Khalifa Haftar se sont retirées vers la région de Sidi Fradj, au sud de la ville. Les combats ont fait au moins 24 morts, selon des sources hospitalières.
Le groupe de M. Haftar se fait appeler "l'armée nationale" et affirme "conduire une opération de grande envergure pour purger Benghazi des groupes terroristes", a expliqué un porte-parole de cette force, Mohamed al-Hijazi, à une chaîne partisane, Libya Awalan.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, Benghazi est le théâtre d'attaques et d'assassinats presque quotidiens visant l'armée et la police. Ces attaques qui ne sont pas revendiquées sont attribuées à des groupes d'islamistes radicaux lourdement armés.
Face à une vague d'assassinats et d'attaques contre l'armée dans l'Est libyen, des tribus et des militaires se sont alliés à la force de M. Haftar, appuyée également par des rebelles autonomistes.
Originaire de l'Est libyen, Khalifa Haftar a fait défection de l'armée de Kadhafi à la fin des années 1980. Il est rentré en Libye pour participer à la rébellion de 2011, après avoir passé près de 20 ans aux Etats-Unis.