Angela Merkel semble promise à un troisième mandat à l'issue des élections législatives de ce dimanche en Allemagne, premier scrutin fédéral depuis le début de la crise financière. Mais la chancelière pourrait être à nouveau contrainte de composer avec le centre gauche.
La formation d'une "grande coalition" avec les sociaux-démocrates (SPD) ne serait pas pour déplaire à certains de ses partenaires européens, qui aimeraient voir la chancelière assouplir sa position à l'égard des Etats membres malmenés par la crise, tels que la Grèce.
Un changement de cap radical semble toutefois exclu, puisque Peer Steinbrück, son rival du SPD dont la campagne a été émaillée de plusieurs gaffes retentissantes, est d'accord sur l'essentiel avec la chancelière, qu'il taxe toutefois d'indécision.
Les bureaux de vote ouvriront à 08h00 et les premiers sondages réalisés à la sortie des urnes sont attendus à 18h00. Sur les 62 millions d'inscrits, un tiers se dit toujours indécis.
Angela Merkel donnée gagnante
Le dernier sondage crédite le camp conservateur formé de l'Union chrétienne démocrate (CDU) d'Angela Merkel et de son aile bavaroise (CSU) de 39% des intentions de vote, soit 13 points de plus que le SPD. La chancelière, dont le combat acharné pour la défense des intérêts allemands pendant la crise lui vaut plus 60% d'opinions favorables, paraît donc pratiquement assurée d'être reconduite à la tête du gouvernement.