Remise d’objets et collaboration avec l’Afrique du Sud

La Ville de Neuchâtel a remis mardi trois objets rituels sud-africains. Ils étaient concervés ...
Remise d’objets et collaboration avec l’Afrique du Sud

La Ville de Neuchâtel a remis mardi trois objets rituels sud-africains. Ils étaient concervés au MEN depuis plus d’un siècle. Cette restitution fait écho à la visite mercredi et jeudi en Suisse du président sud-africain et durant laquelle la coopération sur les thèmes de la science, de la recherche et de la culture sera abordée.

Aurélie Carré, directrice du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, ce matin dans  « La Matinale ». Aurélie Carré, directrice du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, ce matin dans « La Matinale ».

Une cérémonie particulière s’est tenue mardi à l’Hôtel-de-Ville de Neuchâtel. Trois objets rituels sud-africains ont été remis officiellement par la Ville de Neuchâtel à une institution publique sud-africaine. Ils étaient conservés depuis plus d’un siècle dans les collections du MEN, le Musée d’ethnographie de Neuchâtel. Ces objets avaient été acquis par le missionnaire neuchâtelois Henri-Alexandre Junod, qui les a ensuite confiés au MEN. Aurélie Carré, directrice de l’institution, a indiqué mercredi dans la Matinale qu’on venait « d’achever un marathon diplomatique et technique. » Marathon qui a commencé fin 2016 et qui se termine ce mercredi soir à Berne. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa entame une visite d'Etat de deux jours en Suisse. Les discussions porteront sur différents sujets, dont la coopération sur les thèmes de la science, de la recherche et de la culture. Des thématiques qui font écho à la remise de ces objets qui appartenaient au prince régent de la famille royale Nkuna. « Ce prince régent a noué une amitié très forte avec le jeune missionnaire (…) Henri-Alexandre Junod. (…) Et, il a confié à Junod une sorte de sceptre, une canne sculptée avec une tête couronnée, un intéressant panier avec des osselets de divination qui permettait de lire les présages (…) et enfin, un trophée de guerre qui est une amulette en os. »


Une remise et non une restitution

Cette remise ne marque pas la fin d’une aventure, mais le début de nouvelles collaborations. Mardi, dans le cadre de la cérémonie de remise des objets, « on a non seulement signé le transfert de propriétés objets à cette agence gouvernementale sud-africaine, qui va garantir aussi la transmission de ces objets dans le temps, mais on a aussi signé un accord de coopération scientifique et technique avec les musées nationaux de Ditsong. » Cet accord va conduire à la poursuite de projets de recherches en provenance et d’accueil de chercheurs et de stagiaires.

Aurélie Carré précise, dans le cadre de ces objets, qu’il ne s’agit pas d’une restitution, mais d’une remise. « Une restitution en Suisse est marquée du sceau de la spoliation ou de la tromperie ; de l’intention frauduleuse. Ce qui n’est pas du tout le cas ici, puisqu’on a des preuves d’acquisition. » Il existe également des archives qui témoignent de cette amitié entre le missionnaire et le prince régent. /sma


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