Restaurant réputé le moins cher de Suisse au tournant du siècle, le café des Faucheurs à La Chaux-de-Fonds va fermer ses portes ce samedi. L’enseigne a été reprise il y a 4 ans par la petite-fille des tenanciers d’alors. Elle cherche un remplaçant qui saura perpétuer l’esprit du lieu.
C’est la fin d’un chapitre pour le mythique café des Faucheurs à La Chaux-de-Fonds. Dans les années 1990, il avait la réputation d’être le bistrot le moins cher de Suisse. À la cuisine et derrière le comptoir, c’était le couple Garessus qui officiait. On y mangeait le menu pour 8,50 francs et le verre de vin rouge coûtait 40 centimes, se souvient Céline Studer, leur petite-fille. Avec son mari Vincent, elle a repris l’établissement il y a 4 ans. Tant que Céline a pu tenir la cuisine, le prix du menu du jour est resté modeste. Mais il y a un an, elle a dû rendre son tablier, pour des raisons de santé. Il a alors fallu engager du personnel et revoir les tarifs à la hausse. Mais l’esprit des Faucheurs est resté le même, assure-t-elle.
Céline Studer : « Ce qui est resté, c’est la proximité avec les clients. »
Aujourd’hui, notamment en raison des soucis de santé, le couple Studer a choisi de renoncer. Une décision difficile à prendre, tant les grands-parents de Céline sont encore présents dans le restaurant de la rue des Granges. Les cadres accrochés aux murs, contenant photos et coupures de presse, en témoignent. Mais c’est surtout la clientèle, celle qui était déjà là la fin du siècle dernier, qui a ravivé dans l’esprit de Céline Studer ses souvenirs de petite fille.
« Les clients (…) m’ont raconté des anecdotes magnifiques. »
Depuis que ses soucis de santé ont tenu Céline éloignée de la cuisine des Faucheurs, le couple Studer se voit de moins en moins. Une situation qui ne convient ni à l’un ni à l’autre. Ils ont donc décidé d’y remédier. Ce samedi 11 octobre, ils serviront pour la dernière fois leur clientèle. Une décision qui comporte son lot d’émotions au fur et à mesure que l’échéance approche.
« C’est beaucoup de nostalgie et de bons souvenirs qui font surface. »
Le couple Studer est à la recherche d’un repreneur pour les Faucheurs. « On aimerait quelqu’un qui reste dans le même esprit, avec de la cuisine locale, fraîche, faite maison et qui saura continuer de faire vivre ce lieu mythique que mes grands-parents ont su mettre en place ».
En attendant de trouver la perle rare, Céline et Vincent Studer envisagent de rouvrir ponctuellement le restaurant. Pour la Saint-Martin déjà où il y a déjà pas mal de réservations. Les tables seront aussi peut-être redressées pour le Revira et pour quelques événements par-ci par-là, jusqu’à l’arrivée d’un nouveau tenancier. /cwi.








