L’industrie suisse se tourne vers l’Inde

L’accord de libre-échange avec l’Inde, entré en vigueur au début du mois d’octobre, doit faciliter ...
L’industrie suisse se tourne vers l’Inde

L’accord de libre-échange avec l’Inde, entré en vigueur au début du mois d’octobre, doit faciliter l’accès à ce marché pour de nombreux secteurs. Décryptage du président de la FH et le directeur romand de Swissmem.

L’accord de libre-échange entre la Suisse et l’Inde permet des droits de douane avantageux. (Photo libre de droits : illustration.) L’accord de libre-échange entre la Suisse et l’Inde permet des droits de douane avantageux. (Photo libre de droits : illustration.)

Nouveau terrain de jeu pour les entreprises. Un accord de libre-échange avec l’Inde est entré en vigueur le 1er octobre. Cela signifie que l’accès à ce marché est facilité pour de nombreux produits comme les machines, les montres ou le pharmaceutique. Des avantages douaniers, mais aussi une meilleure sécurité juridique sont garantis, selon le Secrétariat d’État à l’économie. L’annonce est bienvenue après plus de deux ans de baisses d’entrées de commandes et les récents 39% de droits de douane américains. L’inde, « avec une population de 1,4 milliard de personnes, une classe moyenne qui grandit et un marché qui affiche une croissance de plus de 6 % par année », est un véritable marché d’avenir selon Yves Bugmann, président de la Fédération de l’industrie horlogère (FH).

Yves Bugmann : « C’est vraiment une avancée majeure. »

Les entreprises doivent donc séduire de nouveaux acheteurs, comprendre une nouvelle culture et cela représente un défi. « C'est un gros potentiel, mais c'est un marché qui est assez compliqué d'un point de vue administratif, parce qu'il y a de nombreuses régions qui sont assez indépendantes », nuance Philippe Cordonier, directeur romand de Swissmem, l’association de l’industrie des machines, équipements électriques et métaux.

Philippe Cordonier : « Pour nos entreprises et nos PME essentiellement, c'est un marché qu'il va falloir développer sur le temps et avoir de la patience. »

De plus, le marché indien est encore loin d’égaler celui des États-Unis en matière de volume des exportations. « Le marché américain, c'est 15 % de nos exportations. Aujourd'hui, le marché indien, c'est moins de 2 % », souligne Philippe Cordonier.

Philippe Cordonier : « Ça ne peut pas, à court terme, remplacer la perte du marché américain. »

D’autres accords de libre-échanges sont envisagés avec le Vietnam ou encore les pays d’Amérique du sud. La FH et Swissmem espèrent également pouvoir réduire les droits de douane américains dans les prochains mois. /vfe


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