Un village entier pour le meilleur fromage du monde

La fromagerie La Côte-aux-Fées a reçu le prix de meilleur fromage du monde avec son Gruyère ...
Un village entier pour le meilleur fromage du monde

La fromagerie La Côte-aux-Fées a reçu le prix de meilleur fromage du monde avec son Gruyère AOP Vieux. Une fierté pour son fromager Simon Miguet, mais aussi pour les producteurs de lait du village.

Simon Miguet est arrivé il y a un peu plus de deux ans à la fromagerie La Côte-aux-Fées. (Photo : Simon Miguet) Simon Miguet est arrivé il y a un peu plus de deux ans à la fromagerie La Côte-aux-Fées. (Photo : Simon Miguet)

D’un petit village de moins de 500 habitants, à un titre mondial. Le Gruyère AOP Vieux de la fromagerie La Côte-aux-Fées a été désigné meilleur fromage du monde dimanche. Distinction remportée lors du Mondial du fromage et des produits laitiers à Tours, en France, parmi 1'900 fabrications, dont 32 Gruyères AOP. Son fromager Simon Miguet a même reçu deux autres médailles pour des spécialités. Depuis l’annonce du résultat, le téléphone du jeune fromager ne cesse de sonner, que ce soit de la curiosité, des félicitations, des sollicitations de médias ou de l’intérêt à acheter ses produits. Une belle vitrine pour Simon Miguet, mais pas seulement. « Également un coup de projecteur sur les producteurs de lait de la commune », souligne-t-il.

Simon Miguet : « On doit travailler ensemble pour faire du bon fromage. »

Les producteurs de lait impliqués dans la réalisation du Gruyère AOP Vieux, titré meilleur fromage du monde, sont au nombre de neuf. Et ils ont tous une exploitation à La Côte-aux-Fées. Pour Laurent Burri, le président de la société de fromagerie La Côte-aux-Fées qui est également à la tête d’une exploitation de 60 vaches laitières, c’est une fierté pour tout le village. « Ça valorise les petits villages comme La Côte-aux-Fées, où on est 500 habitants », se réjouit-il.

Laurent Burri : « J’étais tout surpris ! »

Un travail de tout un village pour aboutir à du Gruyère AOP. Mais aussi des contraintes pour les producteurs de lait. Laurent Burri reconnaît qu’il y a de nombreux critères pour fournir du lait qui sera utilisé à la production de Gruyère AOP. « C’est du fourrage sec et il y a une batterie d’analyse assez grande » qui doit être faite, détaille l’agriculteur. Laurent Burri reconnaît que « avec la météo, ce n’est pas toujours facile ». Mais ce n’est pas pour autant qu’il souhaite arrêter de produire du lait pour fabriquer du Gruyère AOP, au contraire.

« Il y a une plus-value au prix, donc tout le monde doit jouer le jeu. »

Et la suite pour la fromagerie La Côte-aux-Fées ? « Il y aura sans doute des retombées, peut-être plus tard, on verra », conclut Simon Miguet. 


Une mise en lumière de toute la filière

Si ce prix met un coup de projecteur sur la fromagerie La Côte-aux-Fées et les producteurs de lait du village, il permet à toute la filière de se distinguer, estime Olivier Isler. Pour le directeur de l’interprofession du Gruyère AOP : « C’est toujours une très bonne nouvelle de pouvoir communiquer positivement dans un contexte qui est très compliqué actuellement », faisant référence aux droits de douane américain qui impactent fortement la filière.

Olivier Isler : « C’est cette qualité qui lui [le Gruyère] a permis de traverser les différentes crises. »

Pour Olivier Isler, ce n’est pas une surprise que le Gruyère sacré meilleur fromage du monde soit un produit qui a bénéficié de 12 mois d’affinage. « C’est une tendance que l’on constate sur le marché, en tout cas au niveau des connaisseurs […] ils apprécient des fromages qui sont affinés un peu plus longtemps », précise le directeur de l’interprofession. /lgn


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