Tentative de féminicide: 17 ans et 3 mois de prison requis

Un des co-auteurs de la tentative de féminicide à Areuse a chargé lundi le présumé commanditaire ...
Tentative de féminicide: 17 ans et 3 mois de prison requis

L'audience du Tribunal criminel se déroule au Château de Neuchâtel (photo symbolique). (Photo : KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT). L'audience du Tribunal criminel se déroule au Château de Neuchâtel (photo symbolique). (Photo : KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT).

 

Le Ministère public neuchâtelois a requis lundi des peines de 17 ans et 3 mois et de 14 ans de prison pour tentative d'assassinat d'une femme qui a été brûlée vive. La procureure a expliqué que cette tentative de féminicide était l'un des "crimes les plus odieux du canton de ces dernières années".

Le réquisitoire du Ministère public devant le Tribunal criminel de Neuchâtel a commencé de façon très émouvante par l'enregistrement de l'appel à la centrale d'urgence, du jeune fils de la victime, dont on entend les cris de douleur en arrière-fond.

"C'est une attaque lâche et barbare", a déclaré la procureure Manon Simeoni. Selon elle, le commanditaire a conçu, participé à la tentative d'assassinat qu'il avait planifié depuis plus d'un an. Jaloux, il ne supportait pas que la victime ait mis fin à leur relation et voulait maintenir un contrôle sur sa vie par une surveillance incessante.

Selon la procureure, le commanditaire voulait anéantir la mère de famille pour qu'elle ne puisse plus continuer la vie sans lui. "Il a fait preuve d'une immense volonté destructrice (...). Il a agi de façon lâche et odieuse, en faisant faire le sale boulot à d'autres. Avec une grande cruauté, il a choisi de concentrer l'essence sur son visage pour la défigurer et la faire souffrir".

 

Expulsion du territoire

L'accusé a fait preuve "d'un acharnement hors du commun", a ajouté le Ministère public, qui a requis dix ans d'expulsion du territoire.Il est également jugée pour des affaires d'escroquerie, de faux dans les titres, et de violation de l'obligation de tenir une comptabilité.

Concernant le 2e prévenu portugais, le Ministère public a ajouté qu'il est co-auteur de l'infraction, peu importe qu'il ait mis lui-même le feu ou pas. "Son intervention a contribué au résultat. Il a contribué de manière déterminante à l'infraction avec des actes préparatoires (...). Il a fui quand la victime était en feu". La procureure a requis également une expulsion de dix ans du territoire.

Pour la partie plaignante, l'avocat Alexandre Zen-Ruffinen, le commanditaire a agi de manière particulièrement odieuse et égoïste. "Il savait que les enfants de la victime souffrent d'une maladie incurable. Cela ne l'a pas empêché de vouloir" que leur mère meure et qu'ils deviennent orphelins. /ATS-cwi

 


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