Le 9 juin 2024, la population chaux-de-fonnière refusait aux trois quarts des votants la nouvelle politique de stationnement en référendum. Mais la question du parcage a resurgi cette semaine au Conseil général. On fait le point.
Le 9 juin 2024, la population chaux-de-fonnière balayait la nouvelle politique de stationnement en référendum. Donc pas de zonage introduit, ni de second macaron à 750 francs comme voulu par la Ville afin de limiter le trafic interne. Un an plus tard, le dossier est au point mort. « Les fronts sont toujours aussi tranchés et les voies de compromis étroites. » Voilà comment le conseiller communal Théo Huguenin-Elie a résumé la problématique du stationnement lors de la séance du Conseil général sur les comptes. Tous les partis avaient été auditionnés l’été dernier après la votation. Et l’élu socialiste a relancé cette semaine les référendaires, invités à formuler des propositions. Car le constat est clair : la politique de stationnement doit évoluer. D’abord parce qu’elle n’est pas claire pour les utilisateurs externes, qui repartent trop souvent avec un papillon sur le pare-brise alors qu’ils étaient de bonne foi. Ensuite parce que de vastes espaces sont sous-utilisés, notamment les parkings en entrée de ville. Et enfin parce que l’entier du domaine public est trop étendu pour être efficacement contrôlé et empêcher les automobilistes de tourner impunément leur disque en zone bleue plutôt que de déplacer leur voiture.
Aux référendaires de jouer
La balle est donc dans le camp du Centre, des Vert’libéraux, du PLR et de l’UDC. La droite et le centre droit ont perdu des plumes lors des dernières élections, mais ils sont des interlocuteurs incontournables dans ce dossier. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas – ou pas encore – de vision commune. Le seul point sur lequel ils semblent à peu près d’accord, ce serait de repeindre les lignes blanches en bleu pour éviter ces contraventions qui surprennent et fâchent les visiteurs. Un objectif qui semble réalisable d’ici Capitale culturelle suisse.
Reste la question de fond : comment réduire le trafic interne tout en augmentant des recettes actuellement au-dessous des attentes ? On ne parle plus de zonage ni de macaron à 750 francs, alors à quel point par exemple la droite est-elle prête à accepter les horodateurs au centre-ville ? Autre interrogation : faut-il augmenter – même modestement – le prix du macaron ? Les Verts et les Vert’libéraux semblent prêts à le faire, pour alimenter un fonds des mobilités qui inciterait les habitants à changer leurs habitudes. Mais cette piste est loin d’être formalisée et de rallier tous les bords politiques. /vco