Un espace dans lequel on trouve des produits du terroir neuchâtelois : quatre commerçants ont monté un dossier pour proposer un point de vente de qualité pour succéder aux Gourmets. En vain.
Les Gourmets, à Neuchâtel, auraient pu être remplacés par une enseigne proposant des produits du terroir.
Ils en rêvaient : des commerçants neuchâtelois voulaient créer un marché couvert aux Gourmets. Quatre indépendants ont monté un plan financier pour succéder à l’épicerie fine du centre-ville de Neuchâtel, commerce qui sera remplacé cet automne par une succursale Denner. L’objectif était de « réunir des producteurs qui proposent des produits du terroir neuchâtelois » confie Guillaume Toupance, restaurateur neuchâtelois. A ses côtés, trois autres indépendants ont travaillé sur le dossier. L’enseigne devait réunir bouchers, maraîchers, fromagers ou encore boulangers. « Notre business plan était solide, nous avions des garanties, le propriétaire de l’immeuble ne nous a pas fermé la porte. Or, face aux investissements que nous aurions dû consacrer pour rénover la surface et face aux changements d'habitude de consommation des gens, nous avons dit stop peu avant la ligne d’arrivée. »
Dommage pour l’attractivité du centre-ville, diront certains. Guillaume Toupance nuance : « Denner répondra à une certaine demande. Aujourd’hui, il faut néanmoins reconnaître que la clientèle est prête à faire de nombreux kilomètres pour trouver les produits qu’elle cherche. Elle ne vient plus systématiquement au centre-ville. »
Mais les choses sont peut-être sur le point de changer. La semaine dernière, le Conseiller communal en charge de l’économie à Neuchâtel déclarait dans un entretien à RTN que la Ville pourrait mener une politique foncière proactive : « quand il y a la possibilité de le faire, [nous pourrions] acquérir des bâtiments stratégiques pour pouvoir nous-même choisir les loyers pratiqués et le type d’acteur qu’on pourrait voir les occuper. » De quoi soutenir les commerçants de la cité, en quelque sorte. Et sur ce point, Guillaume Toupance est plein d’espoir : « Oui, nous pourrions relancer notre projet ». /aju
