À la découverte de Lagos au MEN

Osaze Amadasun entraîne le visiteur dans la plus grande métropole d’Afrique. La nouvelle exposition ...
À la découverte de Lagos au MEN

Osaze Amadasun entraîne le visiteur dans la plus grande métropole d’Afrique. La nouvelle exposition du Musée d’ethnographie de Neuchâtel a été vernie samedi soir. Elle casse une partie de clichés que l’on a sur l’Afrique.

« Made in Lagos », une exposition qui évoque à la fois l’ancrage territorial et les paradoxes de la globalisation. (Photo : MEN) « Made in Lagos », une exposition qui évoque à la fois l’ancrage territorial et les paradoxes de la globalisation. (Photo : MEN)

Osaze Amadasun investit le parc du Musée d’ethnographie de Neuchâtel. L’exposition « Made in Lagos » a été vernie samedi soir. Une cinquantaine d’œuvres de l’artiste nigérian présente un regard actuel, coloré et vivant de cette mégapole de plus de 22 millions d’habitants, la plus grande d’Afrique.

Osaze Amadasun a travaillé sur des réalisations entièrement numériques qui ont ensuite été imprimées. Son art se situe à la croisée entre la Bande dessinée et le Street Art. « Made in Lagos » s’inscrit dans la continuité de l’exposition « Cargo Cults Unilimted » vernie en 2023 et qui est toujours visible, explique Aurélie Carré, directrice du MEN. « Osaze Amadasun avait présenté la trajectoire un peu particulière d’un bronze spolié du Royaume du Bénin et qui permet d’aborder des questions de valeur patrimoniale. » La nouvelle exposition poursuit cette découverte du Nigéria actuel, mais sous un angle économique.


Casser l’image reçue de l’Afrique

Cette exposition plonge le visiteur dans la mégapole de Lagos, une ville de 22 millions d’habitants, « en constant développement et aux prises avec des difficultés, des paradoxes et pleins de contrastes. » C’est aussi l’occasion de casser les clichés que les Européens se font parfois sur l’Afrique, à savoir un continent peu développé. « Lagos c’est une ville de soft power qui s’impose par l’industrie cinématographique, les industries technologiques, qui se développe aussi du point de vue financier. »

Aurélie Carré : « On est loin des clichés misérabilistes ».

« Made in Lagos », montre à la fois l’image moderne de la ville, avec de grandes architectures contemporaines, mais aussi celle du visage de la rue avec ses petits métiers.

La mondialisation, mais aussi des scènes de la vie du quotidien. La mondialisation, mais aussi des scènes de la vie du quotidien.

« On plonge dans des réflexions globales, mais il y a aussi une dimension de scènes de genre du quotidien ».

L’exposition s’inscrit dans une réflexion en jeu de miroirs. « Les panneaux de l’exposition permettent de regarder au travers pour avoir des points de vue différents sur la ville et sur les œuvres d’Osaze Amadasun. On est dans une réflexion qui, en réalité, aborde la grande question de la globalisation. » Les œuvres de l’artiste sont elles-mêmes le fruit d’un échange constant entre l’équipe du MEN et l'artiste nigérian.

« On est déjà dans une forme de melting-pot dès la conception du projet.

« Made in Lagos » est à découvrir jusqu’au 29 mars 2026 dans le parc du Musée d’ethnographie de Neuchâtel. Elle est réalisée à la manière d’un plan de métro. /sma


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