Garde du pape François entre 2018 et 2020, le Jurassien Tanguy Ackermann a témoigné de l’expérience vécue et partagée au quotidien avec le souverain pontife, au lendemain de son décès.
« À l’annonce de sa mort, il y a eu d’abord la surprise, mais surtout la tristesse. On porte le deuil d’une personne qui nous a énormément marqués ». Les mots sont de Tanguy Ackermann, Jurassien et garde du pape François entre 2018 et 2020. « Il avait ce don d’avoir une vraie empathie pour la personne qui était en face de lui et était comme un grand-père pour nous ». Invité de « La Matinale » de nos confrères de RFJ, Tanguy Ackermann a raconté quelques anecdotes du quotidien vécu avec le pape argentin, notamment celle de la garde nocturne : « Quand on faisait la garde de nuit devant sa porte, on était la première personne qu’il voyait le matin. Il venait nous dire « bonjour », s’assurait qu’on ait toujours un peu des biscuits à proximité pour tenir le coup. Il avait toujours une attention et se souvenait de notre langue maternelle. »
Tanguy Ackermann : « Il a fallu composer avec le charisme du Pape François. »
Désormais président de la Jurassia, l’association des anciens gardes pontificaux de l’Arc jurassien, Tanguy Ackermann ne cache pas que la volonté de François d’être proche des gens fut « un vrai défi de sécurité » pour la garde. Le Jurassien souligne encore que le pape avait toujours « une attention pour l’autre, une vraie disposition ». /clo