Au lendemain du décès du souverain pontife, Romuald Babey, représentant de l'évêque dans la région diocésaine de Neuchâtel, s’est exprimé sur l’héritage qu’il allait laisser, sur ses actions, mais aussi sur la collégialité qu’imposait sa fonction.
La dépouille du pape François sera exposée dès mardi à la basilique Saint-Pierre de Rome. Le souverain pontife est mort lundi des suites d’un AVC. Il avait 88 ans. Le Vatican a annoncé ce mardi matin que ses funérailles auront lieu samedi. Des centaines de milliers de fidèles, mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky y sont attendus
Romuald Babey est le représentant de l'évêque dans la région diocésaine de Neuchâtel. Il a relevé mardi, dans « La Matinale », qu’il garderait du pape François l’image d’un homme proche des gens, surtout proche des plus démunis. « Une des premières actions qu’il a menées c’était auprès des migrants. Je pense que ça, c’est un élément que l’on va garder de ce pape. Argentin, fils d’immigré, je pense que sa propre vie, son histoire, il l’a montrée à l’Église et au monde entier pendant les 12 ans de son pontificat. » Progressiste, il s’est aussi engagé pour le climat et a obligé les religieux à signaler les cas d'abus sexuels et de pédocriminalité dans l'Église. Mais pour certains, il n’en a pas fait assez. « Ce qui est important de savoir, c’est qu’une des missions principales d’un pape, évêque de Rome, c’est l’unité de l’Église. L’Église étant tellement diversifiée et différente sur le monde (…) il n’a pas pu aller aussi loin qu’il l’a voulu pour éviter un schisme dans l’Église. »
Le pape des pauvres
La simplicité, une ligne qu’il a gardée jusque dans ses dernières volontés. « Il a choisi d’être enterré à Sainte-Marie-Majeure à Rome alors qu’on a plutôt l’habitude de la Basilique Saint-Pierre. (…) C’est un homme qui est resté proche des gens, et c’est ce que l’on va garder de lui. » Romuald Babey raconte que lundi, à l’annonce du décès du pape François, il a reçu un message d’un ami réformé qui lui disait : « Ton pape, entre parenthèses, notre pape s’en est allé. On voit bien qu’il n’était pas qu’une figure de l’Église catholique, mais c’était vraiment une figure ouverte au monde avec un message de paix et d’espérance. » /sma