Les œufs, le chocolat et les lapins font partie des symboles liés aux célébrations pascales. Si la notion religieuse de Pâques s’est atténuée, celle de se rassembler perdure, d’après Sylviane Messerli, directrice de Mémoires d’Ici.
La chasse aux oeufs une tradition de Pâques aujourd'hui, mais les oeufs ou les lapins ont aussi marqués les civilisations. (Photo libre de droits : illustration.)
À quoi pensez-vous quand vous voyez le mot Pâques ? Les œufs, le chocolat et les lapins vous viennent certainement à l’esprit. La directrice de la fondation Mémoires d’Ici, le Centre de recherche et de documentation du Jura bernois, revient sur les symboles emblématiques de cette fête.
De l'oeuf au lapin
Sylviane Messerli commence par le plus fort et le plus ancien dans de nombreuses civilisations : l’œuf. « Quand on le regarde, il semble inerte. Mais il contient à l'intérieur une vie naissante. Plus spécifiquement dans la tradition chrétienne, l'image de cette vie, une image du cosmos aussi, renvoie au poussin qui est à l'intérieur. Il va briser sa coquille comme le Christ va sortir du sépulcre », confie-t-elle. Le lapin fait, lui, référence à la fertilité. Quant au chocolat, il va marquer, comme l’œuf, la fin du Carême, ancré dans un aspect festif. On trouve les premiers lapins en chocolat au début du 19e siècle. La production de masse des chocolatiers va ensuite nous permettre d'en trouver sur toutes nos tables. D’après Sylviane Messerli, ils ne sont d’ailleurs pas spécifiques à la Suisse, pays du chocolat. Il s’agit d’une tradition européenne que l’on retrouve aujourd’hui un peu partout dans le monde.
Sylviane Messerli: « L’œuf est un symbole très fort dans de nombreuses civilisations. »
Chasse aux œufs, repas de famille ou moments conviviaux dans les villages: Pâques se positionne toujours, au même titre que Noël, en tête de liste des célébrations auxquelles on n'échappe pas. La fête perd toutefois, d’année en année, sa portée religieuse, constate la directrice de Mémoires d’Ici. Quelle que soit sa sensibilité ou ses croyances, la fête de Pâques garde son importance, selon Sylviane Messerli.
« Nous perpétuons des traditions pour lesquelles nous avons un peu perdu le sens. »
Au-delà de l’aspect religieux, Pâques est une fête sociale. L’Arc jurassien a ses coutumes pastorales: la course aux œufs par exemple. Si elle est devenue un peu plus rare au cours de l’histoire, la tendance fait son retour dans la région. Ces coutumes, même si les façons de les réaliser aujourd'hui sont différentes, ont cette volonté de rassembler.
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