Cultures piétinées et clôtures ouvertes, la mise à ban des champs n’est pas toujours respectée. Elle est toutefois nécessaire pour protéger l’outil de travail des agriculteurs.
Christian Tschanz constate régulièrement que des personnes se parquent dans ses parcelles agricoles.
Dans les champs de notre région on retrouve du bétail, de l’herbe, mais aussi des piétons, cyclistes et automobilistes. « J’ai déjà eu des voitures qui ont tourné dans mes cultures et un taureau qui est parti après qu’une personne a laissé la clôture ouverte », raconte Christian Tschanz, agriculteur à la Cibourg et vice-président de la Chambre d’agriculture du Jura bernois.
Christian Tschanz :« Les voitures tournent dans les cultures. »
Depuis le 1er avril une mise à ban des champs est en vigueur dans de nombreuses communes. C’est le cas par exemple à Péry-La Heutte, Valbirse ou encore Sonvilier. Cela signifie « qu’il est formellement interdit de pénétrer sur ces terrains », peut-on lire dans les annonces des feuilles d’avis locales, mais force est de constater que tout le monde ne respecte pas cette interdiction. La mesure sert avant tout à protéger les champs des pertes de rendement, mais également des accidents avec du bétail.
« Les gens nous disent qu’ils ne savaient pas. »
S’il ne souhaite pas parler d’une mauvaise foi des randonneurs, Christian Tschanz pense plutôt que « c’est un manque de savoir-vivre, un manque de respect ». Il estime toutefois que le problème pourrait être résolu avec une meilleure cohabitation entre tourisme et agriculture. L’unique exception concerne les sentiers pédestres référencés. Ils peuvent être empruntés dans le respect de la nature et du travail de l’agriculteur. /vfe
