Le projet de nouvelles patinoires des Mélèzes accepté par le législatif

Le Conseil général de La Chaux-de-Fonds a voté en faveur de ce projet à 69 millions de francs ...
Le projet de nouvelles patinoires des Mélèzes accepté par le législatif

Le Conseil général de La Chaux-de-Fonds a voté en faveur de ce projet à 69 millions de francs au terme de longs débats. Le texte a été amendé : il faudra trouver un financement externe d'au moins sept millions de francs.

La patinoire depuis la piscine des Mélèzes (image : Dolci Architectes SA). La patinoire depuis la piscine des Mélèzes (image : Dolci Architectes SA).

Le Conseil général de La Chaux-de-Fonds a accepté le projet de rénovation des patinoires des Mélèzes. Le législatif a amendé ce projet à 69 millions de francs: la Ville devra trouver un financement externe d'au moins sept millions de francs avant d'octroyer un droit de superficie à la fondation chargée de construire les nouvelles infrastructures. Reste à savoir si cette garantie suffira à éviter le lancement d'un référendum. Le vote le plus important a donné un rapport de force de 29 oui pour 10 non et une abstention. Tous les popistes ont refusé la version amendée. 


« Partenariat public-privé? Il faudrait plutôt parler de leasing... »

Les partis de gauche se sont inquiétés de « l’absence » d’argent privé et des conséquences qu’un projet d’un tel coût pourrait avoir sur la santé financière de la Ville et sur son avenir. « Plutôt que d'un partenariat public-privé, il faudrait parler de leasing », a même lancé la popiste Lara Zender. Le POP calcule que ce projet va creuser la dette de la commune de 120 millions de francs, en comptant le coût annuel de la location et le cautionnement de la dette. Le grand argentier communal Jean-Daniel Jeanneret a qualifié ce raisonnement de « fallacieux ». Quant au conseiller général libéral-radical Cédric Haldimann, il s’est étonné que les « quelques millions de francs des intérêts intercalaires », part qui sera assumée durant la construction des patinoires par la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs, « ne représentent rien aux yeux de la gauche ».

Le rapporteur libéral-radical a encore pris le temps d’expliquer aux autres conseillers généraux l’intérêt du financement du projet par une fondation. « Ça évite à la Commune de s’endetter des 70 millions pour la patinoire. » Autre avantage, ce modèle permet de créer et d’alimenter un fonds de rénovation, ce qu’une collectivité publique ne peut légalement pas faire.

Cédric Haldimann, conseiller général PLR : « Si on devait ajouter [à la dette communale] les 70 millions de la patinoire, ça augmenterait la dette de 15% et au niveau du rating, la Ville serait pénalisée. »

La gauche propose 12 millions de garantie, la majorité en vote sept

Les débats ont donc été animés et nourris. Ils ont duré près de quatre heures et été alimentés par de nombreuses propositions des groupes politiques du Conseil général. Un amendement interpartis de la gauche demandait, pour réduire l’ardoise à la charge de la collectivité publique, de ne pas démarrer le chantier sans avoir trouvé un financement tiers de « 12 millions de francs ». « C’est mettre trop de pression sur le Canton et risquer un enterrement du projet », a réagi Jean-Daniel Jeanneret. Le Conseil communal a donc formulé une contre-proposition à sept millions de francs, histoire « de rassurer la population et [le Conseil général] », a argumenté le grand argentier communal. Et c'est bien cette proposition qui l'a emporté.

Jean-Daniel Jeanneret, conseiller communal : « Ça ne sera pas exactement des fonds privés. Ce sont des fonds qui ne proviendront pas de la Ville. »

Bien que soutenu par quelques élus des autres partis de gauche, le POP n’a pas réussi à faire entendre sa voix. La cheffe de groupe Lara Zender avouait une certaine déception à l’issue de la séance. Elle note toutefois avec satisfaction le fait que la fondation soit tenue de trouver 7 millions de francs ailleurs que dans les caisses de la Ville.

Quant à savoir si le Parti ouvrier et populaire entend lancer un référendum pour permettre à la population chaux-de-fonnière de donner son avis, il est encore trop tôt pour le dire, précise Lara Zender.

Lara Zender, conseillère générale POP : « Pour nous, il est important que si on part sur un modèle de public-privé, la Ville ne soit pas la seule à payer. »

 /vco-cwi


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