Trois millions de tonnes de matériaux d’excavation sortirons du chantier de la route de contournement du Locle. Une grande partie sera transportée par train jusque dans le Jura bernois pour y être transformée en ciment.
Vice-directrice de l’OFROU, Valentina Kumpusch a présenté mardi la plate-forme de transbordement réalisée au Col-des-Roches. Elle permettra d’évacuer par train 2 des 3 millions de tonnes de matériaux d’excavation du chantier de contournement du Locle.
Un premier train rempli de matériaux d’excavation est parti ce mardi matin du Locle à destination d’une cimenterie dans le Jura bernois. Il sera suivi de nombreux autres convois ferroviaires durant le chantier du contournement routier du Locle.
Selon les estimations de l’Office fédéral des routes (OFROU), 3 millions de tonnes de matériaux seront extraites durant les travaux. Deux tiers seront évacués par le rail pour être revalorisés. « C’est beaucoup mieux pour l’environnement », explique la vice-directrice de l’OFROU, Valentina Kumpusch.
Valentina Kumpusch, vice-directrice de l’Office fédéral des routes : « On peut transporter des tonnages supérieurs qu’avec les camions. »
Le tiers de gravats restant voyagera par la route, parce que pas adapté au train ou à destination de décharges spéciales qui ne sont pas reliées au réseau ferroviaire.
Pour envoyer ailleurs ces 2 millions de tonnes de matériaux d’excavation, 6'000 transports par rails seront nécessaires. Si les matériaux avaient été chargés sur des camions, il aurait fallu compter 160'000 trajets, assure l’OFROU. Par rapport à un transport par la route, le train permet une économie de près de 31'000 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions produites par 2'000 personnes durant 4 ans, image Valentina Kumpusch.
Pour rendre ce système viable, la Confédération a dû construire au Col-des-Roches, en collaboration avec les CFF, une plate-forme de transbordement. Coût de l’infrastructure : plus de 20 millions de francs. En principe, lorsqu’il termine un chantier, l’OFROU démonte les infrastructures. Ça ne sera peut-être pas le cas dans la Mère commune. Le Canton de Neuchâtel souhaiterait pouvoir conserver ce lieu de transbordement, notamment pour le chargement du bois. Des discussions entre les différents partenaires permettront peut-être de trouver un terrain d’entente.
« On devrait le démonter. Mais on aura des discussions avec le Canton qui est intéressé à garder la plate-forme pour le transport du bois. »
Cette plate-forme de transbordement permettra d’éviter à de nombreux camions de traverser le centre-ville du Locle, déjà bien engorgé aux heures de pointe. La situation devrait encore s’améliorer à l’horizon 2031 ou 2032, à la fin des travaux de construction du contournement routier. /cwi
