Les habitants du canton de Neuchâtel peuvent désormais choisir leur maître ramoneur. Le Conseil d'État a adopté récemment un nouveau règlement sur le ramonage et le contrôle des installations thermiques.
Le Conseil d'État a mis en place un nouveau règlement sur le ramonage et le contrôle des installations thermiques. Cette réforme vise à améliorer la réglementation de 1996 en tenant compte de l'évolution de la profession, notamment face aux nouvelles installations thermiques. Ce texte suit une tendance observée dans d'autres cantons. Il prévoit la suppression des conventions entre les communes et les maîtres ramoneurs. Désormais, pour leurs interventions, les clients auront la liberté de s’adresser au prestataire reconnu de leur choix.
Perception du nouveau règlement
La réforme est perçue positivement par Adrien Steudler, maître ramoneur dans le district des Montagnes. Il estime que « ce changement est adapté aux réalités actuelles ». Afin de l’élaborer, les discussions ont débuté en 2022 entre le Canton, l’Établissement cantonal d’assurance et de prévention, le Service de la sécurité civile et militaire, ainsi que l’Association des maîtres ramoneurs. Ces échanges ont permis de concevoir un texte répondant aux évolutions du secteur.
Adrien Steudler : « On a été amené à se rencontrer à plusieurs reprises. »
L'une des principales différences par rapport à la règlementation de 1996 est la possibilité pour les clients de choisir leur prestataire. En dehors de ce changement, « le ramonage reste obligatoire et les fréquences de ramonage restent inchangées », précise Adrien Steudler.
Impact du nouveau règlement sur les professionnels et leurs pratiques
En termes d'impact sur les professionnels, le règlement ne modifie pas fondamentalement leur travail quotidien. Les maîtres ramoneurs continueront d’aviser leurs clients de la même manière, et ceux qui souhaitent changer de prestataire pourront le faire. Il pourrait y avoir quelques ajustements logistiques : « peut-être qu’on sera amené à se déplacer une ou deux fois de plus », indique le patron de l’entreprise de ramonage Steudler.
À Neuchâtel, les tarifs figurent parmi les plus bas de Suisse. Le tarif horaire de 77,83 CHF n’a pas changé depuis 2019, malgré la libéralisation.
Évolution de la profession
Le métier de ramoneur a évolué depuis 1996, en raison des nouvelles installations thermiques, comme les chaudières à gaz et les poêles à pellets. Ces évolutions ont nécessité des ajustements dans la réglementation pour tenir compte de la complexité des installations et de l’expertise requise. « Les ramoneurs utilisent désormais des outils plus fins et sophistiqués, tels que des aspirateurs à pompe et des systèmes de nettoyage rotatifs, qui améliorent la sécurité du client », souligne Adrien Steudler.
« Ça demande plus de techniques, plus de formations continues . »
Les nouvelles installations automatiques à bois, telles que les poêles à pellets, ont également fait évoluer le métier. « Elles demandent plus de technique et de formations continues », précise le ramoneur. Ces formations sont désormais cruciales pour répondre aux nouvelles exigences, bien qu'elles entraînent un coût supplémentaire pour les professionnels. /lal