Médication : une sécurité supplémentaire grâce à l’IA à Travers

L’intelligence artificielle pour renforcer la sécurité lors de la prise de médicaments. Depuis ...
Médication : une sécurité supplémentaire grâce à l’IA à Travers

L’intelligence artificielle pour renforcer la sécurité lors de la prise de médicaments. Depuis le début de l’année, une pharmacie du Val-de-Travers a recours à l’IA pour la préparation des semainiers blistérisés.

La machine analyse, enregistre et documente tous les sachets de médicaments directement dans le système de l'entreprise. (Photo : Blisterpartner Products) La machine analyse, enregistre et documente tous les sachets de médicaments directement dans le système de l'entreprise. (Photo : Blisterpartner Products)

Des semainiers blistérisés placés sous la vigilance de l’intelligence artificielle (IA) pour plus de sécurité dans l’administration des médicaments. C’est ce que propose depuis le début de l’année la pharmacie de l’Areuse à Travers. Chaque prise de pilules est placée dans un sachet dont le contenu est vérifié par l’IA et comparée à l’ordonnance du médecin. En cas de problème, comme l’absence d’une gélule ou la présence d’un mauvais médicament, le système envoie une alarme et l’erreur peut être corrigée.

Jean-François Liquière, propriétaire de la pharmacie de l’Areuse : « On a un risque d’erreur qui est quasi nul. »

La pharmacie de Travers a installé ce système en début d’année. Elle distribue ces semainiers blistérisés contrôlés par l’IA dans 13 EMS, soit l’équivalent de 700 lits, principalement dans le canton de Neuchâtel.

Du côté de l’Association neuchâteloise des établissements et maisons pour personnes âgées (ANEMPA) on n’est pas contre ce système. On s’interroge toutefois sur sa flexibilité, en cas de changement de traitement. Pas de problème, répond le propriétaire de la pharmacie de l’Areuse. Il met en avant la proximité de son officine avec ses clients et la réactivité de ses équipes. La pharmacie emploie deux livreurs qui acheminent les semainiers blistérisés auprès des EMS.

« On est une pharmacie de proximité. On arrive à avoir une réactivité beaucoup plus importante que d’autres acteurs par exemple sur Genève. »

Autre point soulevé par l’ANEMPA : tous les médicaments ne peuvent pas être enfermés dans un sachet plastique. C’est vrai, reconnait Jean-François Liquière. Il a bien sûr les liquides, mais surtout les stupéfiants, des préparations qui sont généralement gardées sous clé dans les EMS, explique-t-il. Dans ce cas-là, la pharmacie met dans le semainier un sachet vide avec un rappel du médicament et de la dose qu’il faut administrer au patient concerné.

Le service proposé par la pharmacie de l’Areuse ne coûte rien aux EMS et aux patients, assure Jean-François Liquière. « Là où l’on gagne notre vie, c’est uniquement sur la marge du médicament ».

« On ne facture rien aux homes. »

Du côté du Service de la santé publique, la pharmacienne cantonale estime « que tout système permettant une augmentation de la sécurité dans le circuit du médicament est recommandé ». Impossible en revanche de savoir la quantité d’erreurs de médication dans le canton de Neuchâtel. Elles ne sont pas monitorées. En 2016, la Fondation sécurité des patients indiquait que les erreurs de médication entraînaient 20'000 séjours hospitaliers par an en Suisse. Selon un article du journal Le Monde de 2018, la France enregistre annuellement plus de 10'000 décès liés à un mauvais usage des médicaments. /cwi-aju-sma


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus