Neuchâtel - Paris en forte augmentation

Les usagers de la ligne ferroviaire qui relie Neuchâtel à Frasne, pour aller jusqu’à Paris ...
Neuchâtel - Paris en forte augmentation

Les usagers de la ligne ferroviaire qui relie Neuchâtel à Frasne, pour aller jusqu’à Paris, sont en hausse de 32% par an depuis 2021. Un point crucial pour une liaison toujours en sursis.

Tous les espoirs ne sont pas perdus pour la liaison. (Photo : archives) Tous les espoirs ne sont pas perdus pour la liaison. (Photo : archives)

Plus de 30% d’augmentation par an depuis 2021 : de quoi imaginer que la ligne qui relie Neuchâtel à Frasne pour rejoindre Paris a de beaux jours devant elle. Cependant, la liaison est en sursis depuis quelques années. Le tronçon entre les Verrières et Pontarlier doit être rénové, pour une somme qui oscille entre 15 et 40 millions de francs. Problème : si le budget est établi, les financements ne suivent pas.

Pascal Vuilleumier, directeur de la fédération du Transjuralpin (FTJA), défend les intérêts de la ligne : « C’est un tracé qui est important. On voit que les voyageurs l’apprécient, les chiffres le démontrent. » Mais pour le directeur, pour que cette ligne perdure, il faut trouver des solutions. « C’est une ligne qui sert au raccordement. Mais par exemple pour ce qui est du trafic de marchandises ou d’autres trains voyageurs, c’est une ligne qui est sous-utilisée et qui rend le maintien de cette infrastructure assez couteux. »

Pascal Vuilleumier : « Il y a des solutions à trouver. »

32% d’augmentation annuelle

Les passagers sont en constante augmentation depuis 2021, date du premier retour à la normale post-Covid-19. Selon Pascal Vuilleumier, plusieurs facteurs entrent en jeu : « Plus de places ont été allouées dans les trains pour les Neuchâtelois. »

Autre point, le cas des Jeux olympiques et paralympiques, qui se sont déroulés à Paris l’année dernière. Ils pourraient potentiellement être une des raisons de cette augmentation. Cependant, selon le directeur de la FTJA, ils ne sont pas le point clé de la hausse, mais « ont contribué en 2024 à poursuivre l’augmentation ».

« Ces 30% sont notamment dus à une adaptation des horaires. »

Une déclaration d’intention

Bonne nouvelle pour le projet : le 11 février, le conseiller fédéral Albert Rösti et le ministre français chargé des transports, Philippe Tabbarot, ont signé une déclaration d’intention qui porte sur le développement des liaisons ferroviaires franco-suisses. La ligne en question, Neuchâtel-Frasne, est notamment citée.

Pour Pascal Vuilleumier, cette lettre est une bonne nouvelle, mais elle ne garantit rien. « Je ne sais pas quelles suites seront données. C’est un premier pas. »

« Il y a au moins l’intention. »

Actuellement, ni le planning des travaux, ni la manière dont ils seront financés ne sont connus. Si les infrastructures du côté français ne sont pas réparées, les trains devront ralentir leur allure, ce qui pourrait, à terme, compromettre la correspondance à Frasne. /ecr


 

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