Un nouveau personnage clé dans la lutte pour la biodiversité dans le canton de Neuchâtel. Alain Lugon est le nouveau conservateur cantonal de la nature. Depuis le 1er janvier, il a succédé à Philippe Jacot-Descombes, qui a pris sa retraite après plus de 30 ans de service. Alain Lugon est également devenu le chef de service adjoint du Service de la faune, des forêts et de la nature.
Invité vendredi dans « La Matinale », il a évoqué son parcours : biologiste de formation, il a dirigé pendant une trentaine d’années le bureau d’études en biologie appliquée L’Azuré, à Cernier. Un cheminement professionnel qui lui a permis de « Découvrir les différentes facettes de la conservation de la nature » et de se constituer un réseau au sein des milieux concernés. À présent, au sujet de ses nouvelles attributions, il avoue qu’elles lui permettent « de voir l’autre côté de la table ».
Construire des ponts
Lorsqu’on lui demande de fournir une définition de son rôle de conservateur cantonal de la nature, il répond que celui qui occupe ce poste « C’est un peu un chef d’orchestre », chargé de « construire des ponts, d’essayer de mettre les gens ensemble ». Quant aux tâches dont il va s’occuper ces prochaines années, elles sont très diverses. Il évoque des projets dans le domaine de la conservation des espèces et des paysages, des travaux de conservation des tourbières des Ponts-de-Martel et de La Brévine, mais aussi des efforts pour la conservation de la biodiversité en ville, un réseau de plans d’eau ou la réalisation de passages pour les amphibiens. « La conservation de la biodiversité c’est quelque chose qui s’envisage sur le très long terme », explique Alain Lugon, au sujet d’une mission qui intègre l’urgence climatique et la protection de la diversité du vivant. « Moi je suis en place pour une dizaine d’années, j’espère pouvoir transmettre le relais à d’autres ». /jhi