Ouvert il y a neuf mois, ce restaurant gastronomique végan de la rue Daniel-Jeanrichard est déjà une référence. Son chef a reçu un prix prestigieux et il ne compte pas s’arrêter là.
Danny Baker et Gabi Dubuis, les tenanciers de Luciole, rue Daniel-Jeanrichard à La Chaux-de-Fonds.
Luciole : c’est le nom d’un ovni culinaire qui s’est mis à briller à La Chaux-de-Fonds dès le printemps 2024. En neuf mois et à eux seuls, Gabi Dubuis et Danny Baker ont enfanté une référence de la cuisine dite durable. La Valaisanne et le Britannique viennent d’être récompensés à Valence comme l’une des 12 découvertes nationales de l’année par We’re smart green guide, qui a testé 1'400 tables dans 51 pays cette année. Luciole s’est retrouvée au milieu de brigades de cuisine imposantes et réputées comme celle du chef étoilé valaisan Gilles Varone. Ce guide recense et hiérarchise les établissements, pas forcément végétariens ou végans, qui proposent au moins un menu essentiellement composé de fruits et légumes, sur la base de critères comme la durabilité, la créativité et la finesse.
Gabi Dubuis : « Il ne faut pas forcément être un restaurant végétarien ou végan. »
Dans le petit établissement de la rue Daniel-Jeanrichard, Danny Baker est en cuisine et son épouse Gabi au service. « Nous utilisons 90% de produits suisses et 90% de ce pourcentage provient du canton de Neuchâtel. L’objectif est de se passer gentiment de certains produits comme le café et le chocolat pour sublimer d’autres denrées. L’année prochaine par exemple, nous remplaceront la vanille par de l’aspérule odorante », dévoile Gabi.
« On utilise des produits du coin. »
Le couple a ouvert dans la Métropole horlogère son premier restaurant. « C’est un rêve qui se réalise », raconte Gabi, qui a grandi dans le Val-de-Ruz. Danny, lui, a notamment travaillé pour le chef français Alexis Gauthier à Londres, mais les années du Covid et du Brexit ont été éprouvantes et le couple a récemment opté pour la Suisse.
« Les Chaux-de-Fonniers sont curieux. »
Luciole est un restaurant gastronomique végan, qui préfère l’étiquette de cuisine « insolite » et durable. « La moitié de notre clientèle est lausannoise », constate Gabi sans vraiment pouvoir se l’expliquer. Les convives viennent de toute la Suisse. L’an prochain, Danny Baker ambitionne d’obtenir deux étoiles Michelin, une rouge (celle qui fait référence) et une verte (celle qui récompense la cuisine durable). /vco
