Les entreprises ne peuvent pas envoyer toutes leurs marchandises sans rendre de compte à la Confédération. De nombreuses lois et ordonnances fédérales sont appliquées lors des contrôles à l’exportation. Mais elles sont souvent peu connues, ce qui peut coûter cher aux directions.
L’exportation ne se fait pas toujours sans risque. La Suisse, comme tous les pays du monde, pratique des droits de douane : il y a de nombreuses lois et ordonnances fédérales qui régissent le contrôle à l’exportation. Mais elles ne sont pas forcément connues de tous. Ne pas les respecter peut conduire à de lourdes sanctions pour les entreprises, on parle d’amendes de plusieurs centaines de milliers de francs au minimum et même de peines de prison.
Le problème, selon Carlo Anton Triolo, c’est que les employés et directions des entreprises ne connaissent pas assez bien les règles. Il y a même un clivage entre Suisse romande et alémanique, explique le conférencier indépendant, professeur à la Haute école procure.ch, spécialiste du commerce international et expert à la commission de l’EFCE, les examens fédéraux de commerce extérieur à Bâle, ce mardi dans « La Matinale ». Selon lui, beaucoup de personnes travaillant en Suisse, notamment dans le canton de Neuchâtel qui est un grand exportateur, ont fait une formation en France. Ainsi les règles nationales ne sont pas apprises. C’est aussi parfois difficile de savoir si « le bien que vous allez exporter est à usage civile ou militaire ou les deux », relève Carlo Anton Triolo.
Entretien avec Carlo Anton Triolo :
Carlo Anton Triolo rappelle qu’il existe des embargos et des sanctions envers des pays, des personnes ou même des entités liées à ces nations ou hommes et femmes.
Le spécialiste du commerce international recommande donc aux entreprises de s’informer et de former ses employés sur toutes les spécificités de l’exportation. /lgn