Le 21e festival international consacré à cet art a débuté vendredi dans le canton de Neuchâtel. Au total, 17 spectacles invitent les spectateurs à questionner le monde qui les entoure tout en se divertissant.
À la croisée du théâtre documentaire et de la performance, le spectacle « Fünf Exponate » questionne l’héritage colonial de nos comportements actuels. (Crédits photo : Gianmarco Bresadola)
Une invitation à réfléchir au monde qui nous entoure tout en passant un bon moment. C’est la promesse du festival international MarionNEttes qui a débuté vendredi dans le canton de Neuchâtel. Jusqu’au 10 novembre, le public pourra découvrir 17 spectacles dans plusieurs théâtres et lieux de culture de la région. « Un travail d’équilibriste » de la part de l’organisation qui propose des représentations dans huit établissements du Locle, de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel.
Corinne Grandjean, directrice du festival : « C’est formidable de pouvoir le faire, mais pas facile ! »
Une invitation à la réflexion
Pour cette 21e édition, la directrice du festival n’a pas cherché à faire rentrer la programmation dans un cadre précis. « J’ai plus l’intérêt de découvrir de nouvelles compagnies dont on m’a parlé, que je peux voir dans les festivals ou suivre le travail de troupes que je connais », détaille Corinne Grandjean.
Un fil rouge s’est toutefois dégagé de ce travail de programmation. Selon la directrice, de nombreuses pièces invitent le public à réfléchir au monde qui l’entoure en abordant des thèmes comme celui de la guerre ou des problèmes identitaires, par exemple. Des sujets parfois lourds que les artistes abordent avec une certaine distance grâce à la marionnette : « Ce n’est jamais des spectacles didactiques ou donneurs de leçons. Il y a toujours cet aspect de l’image et du spectacle qui est toujours très jouissif », s’enthousiasme Corinne Grandjean.
« On est dans une période mondiale assez fragile. »
A-t-on vraiment marché sur la Lune ?
Parmi ces réflexions sur l’état de notre société, la question des théories du complot passe sous la loupe de la compagnie française « Les Maladroits ». Dans leur spectacle « subjectif lune », qui a particulièrement retenu l’attention de Corinne Grandjean, les artistes décortiquent la remise en question de faits avérés comme les premiers pas des hommes sur la Lune. Un spectacle à découvrir au Théâtre du Passage le 9 novembre.
L’ensemble de la programmation du festival est à retrouver sur leur site internet. /cde
