Depuis plusieurs années, des recherches sont menées à l’Université de Neuchâtel sur la résistance induite des plantes. Une méthode qui doit permettre de réduire la dépendance vis-à-vis des pesticides.
Moins de pesticides pour les cultures. C’est l’un de buts de la résistance induite des plantes, une sorte de vaccination pour les plantes. Des biologistes ont travaillé plusieurs années à l’Université de Neuchâtel sur la question. Ils ont fait le point lundi dans la revue Frontiers in Science. Brigitte Mauch-Mani, professeur honoraire et spécialiste en biologie moléculaire à l’Université de Neuchâtel, fait partie de ce groupe de chercheurs. Elle a expliqué jeudi dans « La Matinale » que la résistance induite a pour but « d’aider les plantes à mieux se défendre par elles-mêmes. C’est-à-dire que quand elles sont attaquées par des microbes ou par des insectes, elles réagissent plus vite et de manière plus adéquate ». Cette technique doit permettre de réduire la dépendance vis-à-vis des pesticides. Brigitte Mauch-Mani estime que le but « de se passer totalement de pesticides est irréaliste », mais leur utilisation pourrait être fortement réduite. La résistance induite ne fonctionne en revanche pas sur les plantes déjà malades. « Il s’agit vraiment de prévention ». Mais cette technique a un autre aspect intéressant. « Des recherches faites récemment montrent que ces substances qui sont induites le sont aussi pour les humains car elle développe d’autres substances, comme le carotène, qui sont bonnes pour notre santé ». /sma