« La grande interview » : Feven Afeworki

Nos correspondants parlementaires à Berne vous proposent chaque mois un entretien avec une ...
« La grande interview » : Feven Afeworki

Nos correspondants parlementaires à Berne vous proposent chaque mois un entretien avec une personnalité d’envergure nationale ou internationale. Ce mardi, Feven Afeworki, travailleuse sociale à Lausanne, dénonce les discriminations des élus fédéraux envers les Érythréens.

Feven Afeworki dénonce un « acharnement » des élus de droite envers la communauté érythréenne. (Photo : Feven Afeworki). Feven Afeworki dénonce un « acharnement » des élus de droite envers la communauté érythréenne. (Photo : Feven Afeworki).

Une fois par mois, nos correspondants parlementaires vous proposent une « grande interview » avec une personnalité d’envergure nationale, voire internationale, qui pèse fortement sur le débat en Suisse et certaines décisions politiques.

Érythréenne installée en Suisse depuis ses 16 ans, Feven Afeworki est une travailleuse sociale à Lausanne et défenseuse des droits humains. Elle fait partie des près de 44'000 érythréens qui vivent aujourd’hui en Suisse. Pourtant, cette communauté et son histoire sont souvent méconnues.

Feven Afeworki : « On peut dire qu’il y a deux catégories d’Érythréens en Suisse. »

La diaspora érythréenne est divisée en Suisse, « souvent à cause de divergences politiques », explique Feven Afeworki. Certains soutiennent le régime en place alors que d’autres s’y opposent pour « ses violations des droits de l’homme », détaille la travailleuse sociale.

Les réfugiés érythréens sont régulièrement la cible des parlementaires fédéraux. Les élus de droite entendent durcir l’accès à l’asile pour cette population et favoriser les expulsions, en Érythrée ou dans des pays tiers.

Feven Afeworki : « Ces attaques régulières de la droite ciblent spécifiquement les Érythréens. Cet acharnement est, pour moi, injustifié. »

La communauté érythréenne serait une « proie facile » pour la droite selon Feven Afeworki. Le fait qu’elle soit divisée et très discrète contribue à ce phénomène. « Peut-être que l’on n’a pas su expliciter nos problèmes politiques et nos persécutions, qui continuent jusqu’à la Suisse », explique la militante. /mvu-jad


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