Plusieurs accidents ont eu lieu cette été sur des chantiers en Suisse romande, notamment celui de Prilly qui a fait trois morts. Dans ces drames, la sécurité est questionnée. « La Matinale » fait le point sur les règles et la surveillance avec la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs.
La sécurité sur les chantiers est intégrée à la Convention collective de travail de la branche et réglée dans l'ordonnance fédérale de prévention des accidents, explique Gregory Aellen.
Les chantiers sont-ils assez sécurisés ? Il y a deux semaines, un ouvrier est décédé dans la zone de travaux du tunnel de La Clusette au Val-de-Travers. Dans ce cas, ce drame est considéré comme un accident de la circulation, puisque la victime a été heurtée par une camionnette sur une voie d’accès. Mais reste que cela était dans une zone de chantier, et que cet été, la Suisse romande a vécu plusieurs drames : à Prilly, dans le canton de Vaud, avec l’effondrement d’un échafaudage qui a fait trois morts et huit blessés ou encore en Valais, à Vétroz, où un jeune apprenti a été tué par une pièce d’une grue qui est tombée. En Suisse, les principes de base de la sécurité des ouvriers sont inscrits dans la convention collective de travail de la branche. Ensuite, il y a une ordonnance fédérale, qui est mise en application et surveillée par la SUVA. C’est cette dernière qui a la possibilité d’infliger des sanctions aux entreprises qui ne respectent pas les normes. Dans le canton, la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs (FNE) a également un mandat, mais qui consiste plus à de l’accompagnement. Gregory Aellen, le responsable de la sécurité et de la formation professionnelle à la FNE, expliquait mardi dans La Matinale, que la Fédération va effectuer une centaine de visite de chantier par année et si des problèmes sont relevés, l’entreprise responsable des travaux sera informée et des propositions de formation lui seront faite. Ainsi la FNE a un rôle de surveillance, mais aussi et surtout de soutien, de conseil et de formation. /lgn
