La chasse a repris pour certaines espèces de gibiers d’eau ce lundi 2 septembre. Cela peut surprendre, mais c’est aussi le cas pour le canard colvert. La moitié des proies cantonales sont tirées le long de l’Areuse et de ses affluents au Val-de-Travers.
La chasse aux canards colverts est ouverte. Depuis ce lundi, cette espèce peut être tirée par les chasseurs du canton de Neuchâtel. En moyenne ces dernières années, ce sont environ 200 proies qui sont tuées au niveau cantonal, surtout le long de l’Areuse et du Buttes au Val-de-Travers. D’autres endroits comme le Doubs et la Thielle réunissent également les chasseurs. Cette pratique peut surprendre, car le colvert n’est pas une espèce régulée en Suisse, au contraire. « C’est une espèce pour laquelle il n’y a pas d’enjeux de conservation particuliers, c’est la raison pour laquelle il y a toujours la possibilité de faire des prélèvements dans le canton de Neuchâtel, et d’ailleurs, dans la plupart des cantons suisses », explique Christophe Noël, chef du Service de la faune, des forêts et de la nature. La raison principale de cette chasse, c’est donc pour se nourrir. « C’est comme pour la chasse aux pigeons », complète Christophe Noël.
Christophe Noël : « C’est ce qu’on appelle une chasse durable, où on prélève quelques individus. »
Le canard colvert est la seule espèce qui peut encore être chassée dans le canton. « Depuis 2020, la chasse est interdite pour tous les autres canards, qui sont des espèces « sensibles » et pour lesquelles il y a des enjeux de conservation » détaille le chef de du Service de la faune, des forêts et de la nature.
« On chasse également le cormoran, le grèbe huppé et la foulque le long des rivières. »
Chasseurs informés
Les promeneurs peuvent donc croiser des chasseurs en bord de rivière depuis le début de la semaine. Mais sans crainte. « On recommande aux chasseurs de faire attention avec le public, de respecter les règles de distance par rapport aux habitations et de se retenir aux endroits trop fréquentés », détaille Gilles Walder, président de la fédération des chasseurs neuchâtelois. Les détenteurs d’un permis suivent aussi une formation de base, d’environ un an. « Avec un minimum de 100 heures de pratique et de théorie » complète Gilles Walder. Sans oublier l’examen de tir tous les deux ans.
Gilles Walder : « Il n’y a aucun danger. »
Le président de la fédération des chasseurs neuchâtelois rappelle aussi que les périodes de chasses sont bien définies par l’arrêté cantonal. Principalement « une heure avant le lever du soleil et une heure après le coucher », selon Gilles Walder. Qui ajoute que le canard colvert est une chasse « traditionnelle » dans le canton de Neuchâtel. /swe