Les émissions de gaz à effet de serre de l’Université de Neuchâtel ont baissé de 15% entre 2019 et 2023. C’est ce qu’a communiqué l’institution au moment du dévoilement de son bilan annuel début août. Ce dernier se distingue par le fait qu’il s’agit de la première analyse portant sur une année « normale » après les années 2020 à 2022 marquées par la pandémie de coronavirus.
Selon l’Université, ce bilan carbone en baisse s’explique principalement par la réduction des deux sources majeures d’émissions, soit le chauffage et les déplacements aériens. « Grâce à des mesures d’optimisation des installations techniques, l’adaptation des consignes et le changement de porteur de chaleur pour certains bâtiments, l’UniNE a réduit sa consommation d’énergie pour le chauffage de 12% entre 2019 et 2023 », écrit l’institution sur son site internet. S’ajoutent à cela certains éléments contextuels liés au chauffage à distance qui viennent renforcer cette réduction, explique Fabian Greub, secrétaire général de l’Université de Neuchâtel.
Concernant les déplacements en avion, la tendance à la baisse est plus fortement visible pour les vols courts. De manière générale, le secrétaire général de l’Université affirme que les nouvelles restrictions instaurées en 2022 ont été plutôt bien reçues. « Je pense qu’il y a aussi une évolution sociétale qui fait que les gens eux-mêmes se sont fait la réflexion que multiplier ses voyages en avion n’était pas optimal », précise Fabian Greub.
Fabian Greub : « Concernant les voyages en avion, on s’attendait à énormément de critiques. »
De manière générale, Fabian Greub juge ces résultats satisfaisants. Il faut dire qu’ils sont légèrement supérieurs à ce qui était prévu dans le plan de réduction progressive.
« C’est en 2045 qu’on pourra dire si on est satisfait, si on a atteint la neutralité carbone. »
En plus de ce bilan annuel, une analyse complète des émissions de l’Université sera faite de manière plus approfondie pour l’année 2024. /cde