Quatre ans après un premier refus dans les urnes, le comité d’initiative entre à nouveau en campagne. Le 22 septembre prochain, la population du petit village du Jura bernois pourra se prononcer sur le projet de Parc éolien, qui a subi quelques changements depuis le premier scrutin de 2020.
Le projet du parc éolien des Quatre Bornes sera à nouveau soumis aux habitants de Sonvilier le 22 septembre prochain. Un vote a été autorisé par le Tribunal fédéral en mai dernier suite au recours des 25 citoyens de la commune. Cette nouvelle mouture comporte quelques changements par rapport à la précédente. Il y aura notamment une éolienne en moins et l’intégration d’un nouveau partenaire régional avec la Société des Forces Electriques de la Goule. Pascal Gilomen, habitant du Sonvilier et membre du comité d’initiative, insiste aussi sur le fait que la crise énergétique de 2022 « a alerté sur le besoin d’avoir de l’énergie produite proche de chez nous ».
Une campagne axée sur les intérêts régionaux
En plus de renforcer la sécurité énergétique de la région, le projet apportera à Sonvilier des retombées financières d’environ 200'000 francs par an pendant au moins 25 ans, selon le comité d’initiative.
Pascal Gilomen : « On a estimé entre 10 et 15 millions tous les travaux qui pourront être effectués par des entreprises régionales. »
Mesures en faveur de la nature et du paysage
La biodiversité du parc est aussi prise en compte. Le biologiste Alain Lugon, directeur du bureau L’Azuré spécialisé dans les études en écologie appliquée, souligne la possibilité d’arrêter les machines pendant les périodes sensibles pour les chauves-souris et les aigles royaux ou autres oiseaux migrateurs dont le chemin passerait par les éoliennes. Il prévoit aussi d’interdire l’accès du site aux voitures, afin d’éviter que l’intérêt des éoliennes apportent un trop grand nombre de curieux, qui pourrait déranger la biodiversité locale.
Le compte à rebours est lancé
A 40 jours des votations, Pascal Gilomen du comité d’initiative, est conscient que le sujet divise toujours.
« On va tenir compte de nos erreurs faites la première fois, et surtout être extrêmement proches de la population. C’est un travail de fourmi qui nous attend. »
Si le projet passe en septembre, « la préfecture devra encore traiter les oppositions et recours » ajoute Pascal Gilomen. Il estime environ un à trois ans de délai avant de pouvoir commencer le Parc, une période qui sera accordée au lancement des appels d’offres pour les éoliennes et les travaux.
A noter côté qu‘en cas de NON, le projet serait certes enterré côté bernois, mais Neuchatel, qui a déjà voté en faveur du projet, malgré des recours qui sont toujours pendants, continuerait seul avec 3 éoliennes selon Pascal Gilomen. /ami-cgr