Les travaux de consolidation de la ligne ferroviaire entre Couvet et Môtiers ont démarré. Le sol en tourbe malmenait les infrastructures. Quelques 3'500 pieux en ballast seront plantés sur le site.
Des pieux en ballast pour soutenir les lignes de chemin de fer et les trains, c’est une première pour TransN. L’entreprise neuchâteloise de transports publics est en train d’en installer 3'500 le long de la ligne entre Couvet et Môtiers.
Depuis l’été 2021, les trains circulaient à 30 km/h sur ce tronçon, en raison du sol instable. L’endroit est marécageux et le sol est composé d’une couche de 1 à 4 mètres de tourbe.
Le défi pour TransN a été de trouver une solution permettant d’assurer la stabilité de ses infrastructures tout en ne perturbant pas le fonctionnement du marais protégé au niveau fédéral. L’avantage des pieux en ballast, c’est qu’ils laissent circuler l’eau et donc préservent le biotope.
Yann Montandon, chef de projet à transN : « La colonne ballastée permet ce compromis entre renforcer le sol tout en préservant le site. »
L’Office fédéral des transports et celui de l’environnement ont étudié de près la question avant de laisser TransN opérer. Des tests ont été effectués à quelques mètres de la voie de chemin de fer. Dix-huit pieux en ballast ont été construits et chargés de vérins pour simuler le passage des trains. La démonstration a convaincu et les travaux sur la voie proprement dite ont pu démarrer. Les quinze premiers jours ont été consacrés au démontage des infrastructures. Depuis une semaine et demie, l’entreprise allemande Bauer a commencé à planter les pieux en ballast, à raison de 30 à 40 par jour.
Si les tests mené en amont garantissent que le système choisi fonctionnera, TransN mettra tout de même en place un monitorage. Au vu de la structure du terrain, le transporteur sait qu’il bougera et qu’il demandera plus d’entretien.
« On sait que c’est une voie qui va bouger, qui va demander un peu plus d’entretien. »
Le chantier devrait durer au total une dizaine de semaines. Il fait partie d’un projet plus vaste qui englobe la rénovation de la gare de Couvet et l’assainissement du pont de la Presta. Le budget global pour l’ensemble de ces travaux s’élève à 40 millions de francs.
Depuis le 8 juillet et pour une période de 10 mois, les trains sont remplacés par des bus entre Travers et Buttes. /cwi