Samedi matin, le Service de la faune, des forêts et de la nature s’est afféré sur les bords de l’Areuse à Couvet. Une vingtaine de pêcheurs et de bénévoles ont compté les poissons de la rivière.
Compter les poissons plutôt que les moutons. Dès l’aube ce samedi, le Service de la faune, des forêts et de la nature (SFFN) a recensé les populations de poissons de l’Areuse. Une entreprise qui a demandé la mobilisation d’une vingtaine de pêcheurs, bénévoles et collaborateurs du SFFN, à Couvet, de six heures du matin jusqu’à midi samedi.
Des truites, des vairons ou encore des loches franches ont donc été comptés dans ce secteur. « On obtient ainsi un échantillon représentatif de ces populations qu’on peut généraliser à l’entièreté de la rivière, » explique Robin Berger, collaborateur scientifique du département du développement territorial et de l'environnement du SFFN. « On ne peut pas faire ce travail sur l’entièreté de la rivière, » rajoute Robin Berger.
Attraper le poisson et le relâcher vivant après l’avoir inspecté n’est pas une mince affaire. C’est grâce à ce qu’on appelle « la pêche électrique » que le comptage des poissons se fait le plus efficacement.
Robin Berger : « À la fin de la pêche, on les remet tous dans l’eau. »
Cette pêche électrique n’est pas sans risque pour les poissons. « Bien sûr, il y a un risque que le poisson se blesse en touchant l’anneau électrique », explique Robin Berger. « Mais les pêcheurs sont attentifs et on fait le moins de dommages possibles », rajoute-t-il.
« On a très peu de mortalité de poisson pendant les pêches. »
Surveiller l’évolution des populations
Le comptage des espèces de poisson s’effectue en août, car c’est à cette période que le débit d’eau est le moins important. « C’est plus simple pour la pêche, aujourd’hui c’est vraiment parfait », rajoute Robin Berger. Mais c’est aussi une question de taille. À cette période, les poissons juvéniles sont jugés assez gros pour être capturés, selon le SFFN. « Si on faisait ça plus tôt dans l’année, les vairons seraient beaucoup trop petits par exemple », précise Robin Berger.
L’évolution des populations de poissons et de leur santé est surveillée attentivement. « Pour l’instant, je n’ai pas encore les chiffres, donc on ne peut pas se prononcer sur la quantité de poissons », note Robin Berger. « Par contre sur les structures de population, on voit qu’il y a beaucoup de jeunes, donc c’est prometteur », rajoute-t-il. Les statistiques concernant cette pêche seront bientôt disponibles sur le site internet du Service de la faune, des forêts et de la nature. Une deuxième pêche électrique aura lieu au même endroit, à Couvet, le 24 août. /crb-ifr