Le bateau à vapeur Belle Époque, fleuron touristique neuchâtelois, est à nouveau à l’arrêt. La machine qui entraine les roues à aube « cogne », comme on dit dans le jargon. L’association propriétaire du navire a sorti ses outils et cherche la cause du problème.
« Le Neuchâtel » bloqué à quai. Le bateau à vapeur a eu droit à un gros service cet hiver, puis des réparations ont été nécessaires ce printemps, et la semaine dernière, on apprenait qu’il serait encore à l’arrêt pour une durée indéterminée. En cause : un problème de mécanique, qui se situe au niveau de la machine. Cette partie qui entraine les roues à aube « cogne » comme on dit dans le jargon, mais tant la Société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat (la LNM), que l’association Trivapor, propriétaire du bateau à vapeur, ne savent pas pourquoi. François Kistler, président de l’association et vice-président de la fondation Trivapor, n’hésite pas à le dire : c’est une énigme ! D’autant que ce problème n’existait pas avant le grand service de cet hiver. Une des raisons envisagées est que, en mettant hors de l’eau le Neuchâtel, sa coque a subi de légères déformations. « C’est de la mécanique de précision, avec de grosses pièces », relève François Kistler.
François Kistler : « On ne va pas mettre en danger l’ensemble de la machine pour faire fonctionner (le bateau) dans ces conditions. »
Depuis que le problème est connu, Trivapor n’est pas restée les bras croisés. Le bateau a même été remis en service très brièvement, relève François Kistler. « On a identifié une pièce où il y avait un jeu qui dépassait le jeu normal dû à l’usure. » Tout semblait fonctionner correctement, jusqu’au moment de remettre le bateau en circulation pour le public. À ce moment, nouvelle énigme ! La machine a recommencé à « cogner ».
« À première vue, il n’y a pas de déformation ou de problème majeur à un endroit en particulier. »
A présent, les propriétaires du navire Belle Époque attendent le rapport des spécialistes. Ce qui rassure l’association Trivapor, c’est que le secteur où il y a des mouvements parasites a été identifié. « On va démonter pièce par pièce les éléments des parties qui bougent », explique François Kistler.
« Ça fonctionne ? Tant mieux. Ça ne fonctionne pas ? On continue avec l’élément suivant. »
Il est donc « impossible de dire aujourd’hui quand le bateau pourra à nouveau naviguer. » Une situation d’attente qui est problématique pour la LNM, puisqu’elle a dû suspendre les courses entre Yverdon-les-Bains et Estavayer. Pour Trivapor, cela représente « quelques sous » à sortir, explique François Kistler. Mais l’association, ainsi que la fondation, ont quelques réserves.
« On parle de dizaines de milliers de francs dans tous les cas. »
François Kistler précise que « les réserves sont appelées à fondre, puisqu’elles sont financées par les membres et le nombre de membres diminue régulièrement. » Ainsi, le président de l’association et vice-président de la fondation Trivapor profite de passer un appel à toutes les personnes motivées à s’engager pour faire rayonner « Le Neuchâtel » et le tourisme de la région loin à la ronde. Et malgré le côté énigmatique de ce problème, François Kistler reste positif : « Le Neuchâtel » va naviguer à nouveau, la question reste « quand ? » … en tout cas cette saison, selon lui. /lgn