C’est la fin des subventions de Destination Val-de-Travers fin juin, après quatre ans de soutien dans le cadre de son projet innovant. Le bilan est encourageant après la mise en réseau des acteurs touristiques de la région. Et les projets pour l’avenir sont déjà lancés.
C’était la deuxième phase d’un projet lancé en 2008 déjà. Destination Val-de-Travers arrive au bout de ses subventions fédérales, acquises via le programme Innotour, et qui ont permis de mettre en réseau différentes thématiques dans le domaine du tourisme au Val-de-Travers (par exemple hébergement, culture, absinthe). Un projet jugé innovant par sa grandeur et l’implication du nombre de partenaires. Depuis 2020, les acteurs de la région ont travaillé ensemble afin de mettre en avant le Vallon et attirer les touristes, en les incitant également à rester plus longtemps sur place. En termes de visibilité, la présidente de Destination Val-de-Travers Katia Chardon estime que la région est un peu plus connue en dehors des frontières cantonales. Même s’il n’y a pas de statistiques qui le prouvent. « Ce qui est sûr, c’est qu’il y a du monde dans le Val-de-Travers », affirme Katia Chardon. Les hébergeurs se sont par exemple retrouvés sur un groupe WhatsApp. « Ça permet de lancer un appel quand certains sont complets, ça fonctionne très bien. On voit qu’il y a de la demande, et des prestataires complets plusieurs semaines à l’avance aussi. »
Katia Chardon : « Il y a toujours énormément d’excursionnistes, qui viennent pour la journée. Et il y a quand même passablement de visiteurs autour de grands événements ou en weekend. »
Selon Katia Chardon, les statistiques de la Neuchâtel Tourist Card ont permis de constater que beaucoup de visiteurs utilisaient les transports publics pour profiter des activités au Val-de-Travers.
Une structure qui doit désormais trouver son propre financement
Les subventions fédérales, mais aussi cantonales et communales, ont atteint un montant d’un peu plus d’un million de francs, réparti entre 2020 et 2024. Cette somme a permis de structurer l’association. Désormais, « les attentes et les besoins en termes de financements sont un peu moindres » selon la présidente de Destination Val-de-Travers. Les cotisations des membres assureront ainsi « le budget de fonctionnement ». Avec en première ligne, les quatre prestataires à l’origine de l’association en 2008 : Goût et région, la Robella, la Commune (avec ses infrastructures), et la Maison de l’absinthe. L‘association compte aussi développer des prestations sur lesquelles elle peut prélever des pourcentages. Sans oublier une subvention de la Commune de Val-de-Travers, établie lors d’une convention. Ainsi que la possibilité pour les privés de soutenir le tourisme local, via des dons destinés à l’association.
Katia Chardon : « Maintenant, on va atteindre un rythme de croisière. »
Des projets tournés vers l’avenir
Destination Val-de-Travers n’a pas attendu la fin des subventions fédérales pour se projeter. L’association est déjà en train de travailler avec « la Confédération, Suisse Tourisme et la fédération suisse du tourisme pour obtenir le label Swisstainable ». Une appellation qui met en avant les régions durables. « Ça permet d’avoir une visibilité sur le plan national », détaille Katia Chardon.
Katia Chardon : « Ça répond tout à fait à nos ambitions et nos statuts. »
Val-de-Travers, une destination idéale pour les familles ? C’est un autre dossier ouvert par l’association qui va analyser les atouts de la région et voir si elle peut se destiner à un public cible. Dans un tout autre contexte, il y aurait du potentiel pour développer la « Route de l’absinthe » franco-suisse, 10 ans après son inauguration. /swe