Le conseiller d'État Alain Ribaux a déclaré mercredi, devant le Grand Conseil neuchâtelois, qu'il comprend les raisons de la présence du policier, au vu du contexte. La conseillère d'État Crystel Graf, en charge de la formation, a salué la gestion de l’occupation par le rectorat de l’Université de Neuchâtel.
Le policier neuchâtelois, qui s'est rendu à une assemblée de la Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN) en lien avec l'occupation de l'Université (UniNE), a fait preuve d'une « initiative personnelle pas judicieuse », a déclaré mercredi Alain Ribaux devant le Grand Conseil neuchâtelois. Le conseiller d'État en charge de la police a déclaré qu'il comprend néanmoins les raisons de sa présence, au vu du contexte.
« L'Université et la FEN ne font pas l'objet de surveillance policière », a expliqué Alain Ribaux en réponse à une question du député socialiste Hugo Clémence. Dans le cadre du soutien à la cause palestinienne, la police se doit d'avoir des informations sur le terrain pour protéger notamment le corps enseignant et les étudiants de confession juive, a-t-il ajouté.
La police a constaté que des militants externes avaient participé à des actions à l'UniNE. Le policier, qui s'est rendu à la faculté des sciences et à l'assemblée générale de la FEN, y est allé dans le cadre de la mission générale de surveillance et pour identifier la présence de militants externes, mais n'avait pas reçu d'ordre de le faire.
Pas de plainte pénale
Répondant à la question du député Blaise Courvoisier (PLR) sur l'occupation de l'UniNE, la conseillère d'État Crystel Graf, en charge de la formation, a salué la gestion par le rectorat. Ce dernier n'a pas porté plainte et obtenu que les étudiants ne soient présents qu'en journée et qu'ils évitent le plus possible de perturber la vie académique.
« Le rectorat a préféré dialoguer, mais était prêt à déposer plainte, ce qui aurait vraisemblablement prolongé la crise », a ajouté Crystel Graf. Il a fait preuve d'autorité en faisant notamment enlever une banderole avec un slogan contesté. Au final, le mouvement n'a duré que cinq jours et s'est terminé sur une base volontaire, a expliqué la conseillère d'État. /ATS-fba