Un site internet sème le trouble au CESCOLE. Des élèves ont insulté leurs professeurs sur le net. Un acte qui n’est pas sans conséquence. La direction et le Service de l’enseignement obligatoire veulent faire passer un message de responsabilisation.
Insulter, voire même calomnier quelqu’un sur le web n’est pas sans conséquences. Des jeunes de 11e année le découvrent à leurs dépens. Trois élèves du cercle scolaire de Colombier et environs (CESCOLE) ont créé un site internet, sur lequel tout un chacun pouvait évaluer les professeurs. Rapidement, des messages insultants sont postés et les enseignants, puis la direction sont mis au courant. Une plainte, pour le moment orale, a été déposée par le directoire du cercle scolaire qui regroupe les communes de Milvignes, Boudry, Rochefort et le bas de Cortaillod. Au-delà des sanctions, c’est un message que souhaitent faire passer le CESCOLE et le Service de l’enseignement obligatoire du Canton de Neuchâtel.
Depuis le site a été fermé par l’hébergeur, sur demande de la direction. Les trois jeunes ont écrit un mail d’excuses et seront entendus une nouvelle fois par la direction du CESCOLE, qui ne souhaite pas prendre de sanctions dans l’urgence, mais plutôt en tirer des leçons.
Il s’agit-là « d’une bêtise d’enfant », comme il y en a déjà eu et comme il y en aura surement encore beaucoup. Mais c’est important pour le directeur du CESCOLE Patrick Vuilleumier, de faire comprendre aux jeunes que les actes et propos ne sont pas sans conséquences, même sur le net. Et c’est même, selon lui, une des tâches de l’école.
Pour Jean-Claude Marguet, l’école défend des valeurs de respect et de vivre ensemble. Ainsi, le chef du Service de l’enseignement obligatoire du Canton rappelle que l’éducation numérique fait partie du Plan d’étude romand (PER).
Jean-Claude Marguet : « Ce respect doit aussi se traduire dans le monde virtuel. »
Jean-Claude Marguet précise que les parents des élèves ont à leur disposition une charte informatique, qu’ils ont dû lire et signer et qui précise le comportement à adopter sur internet.
Cette éducation numérique doit également servir au corps professoral pour sensibiliser les jeunes aux dangers d’internet, et les faire prendre conscience que sur la toile, tout reste. Et c’est là la différence avec ce qui pouvait se passer à l’époque, reconnaît Jean-Claude Marguet. Le chef du Service de l’enseignement obligatoire précise : « On a toujours eu des canaux de communication depuis les débuts de la relation pédagogique. »
« Sur internet, on laisse des traces. »
Des sanctions, les trois jeunes qui ont créé ce site internet s’y sont exposés. D’abord au niveau administratif, scolaire. Mais pour l’instant, le directeur du CESCOLE Patrick Vuilleumier nous a indiqué qu'il était encore trop tôt pour en discuter. Ensuite, des sanctions potentielles au niveau de la justice pourraient être appliquées, puisque cette plainte est pour le moment dirigée contre le site internet et ses auteurs et concerne une potentielle atteinte à la personnalité. La direction du cercle scolaire ne souhaite pas précipiter les choses et espère avant tout faire passer un message et rétablir un climat de confiance entre élèves, enseignants et personnel du CESCOLE. /lgn