Après huit ans sous majorité de droite, l’exécutif carquois compte désormais deux élues socialistes, un Vert et deux libéraux-radicaux. Les trois candidats de la gauche ont été élus mercredi soir au premier tour de scrutin tandis que leurs collègues PLR ont été désignés au second.
Il n’y a pas eu de retournement de situation à Cortaillod. Mercredi soir lors de l’élection du Conseil communal par le Conseil général, la gauche a raflé la majorité à la droite au sein de l’exécutif. Dès le premier tour de scrutin, les deux candidates socialistes Anneline Straubhaar et Sarah Collioud, ainsi que l’écologiste Olivier Rochat ont été élus avec 23 suffrages, la majorité absolue étant fixée à 21. Un succès qui réjouit la présidente de la section carquoise du Parti socialiste, Odile Duvoisin. « Je pense que la population de Cortaillod en avait marre aussi de la majorité du PLR. Elle l’a montré dans les urnes et avec deux femmes socialistes et un homme nous respectons la volonté populaire », claironne-t-elle.
Odile Duvoisin (PS) : « Maintenant, il faudra assumer. »
Ce succès de la gauche a été rendu possible par le vote compact des 23 députés socialistes, verts et verts libéraux, qui se sont alliés aux écologistes. Lors du premier tour, les deux sortants PLR Olivier Félix et Christian Haenseler, ainsi que leur colistier Michel Robyr ont seulement récolté les 18 voix libérales-radicales du législatif.
Soupe à la grimace pour le PLR
La soirée de mercredi a été compliquée pour la formation de droite. Après avoir perdu sa majorité absolue au Conseil général le 21 avril, le PLR a dû renoncer à sa majorité au Conseil communal carquois, alors qu’il avait mis toutes ses forces dans la bataille. Lors du deuxième tour de scrutin, les sortants Olivier Félix, avec 41 suffrages, et Christian Haenseler, avec 38 voix, ont été élus. Ils terminent loin devant Michel Robyr et ses 14 suffrages. Un résultat qui déçoit et interpelle Michel Billant, président de la section PLR de Cortaillod. « On a été un peu surpris de voir le PVL se rapprocher des Verts et du PS. Maintenant même si les Verts libéraux nous avaient rejoint, on aurait été minoritaires », reconnait-il. /dpi