Les jeunes et les médias : une histoire d’amour à comprendre

Quel rapport le jeune public entretient-il avec l'information ? C’est l’une des questions qui ...
Les jeunes et les médias : une histoire d’amour à comprendre

Quel rapport le jeune public entretient-il avec l'information ? C’est l’une des questions qui animera les débats mercredi soir lors d’une table ronde intitulée « Les défis de l’éducation aux médias » dans le cadre d’un café scientifique de l’Université de Neuchâtel. Professeure des Universités de Lorraine en Sciences de l'Information et de la Communication, Anne Cordier est venue en parler dans La Matinale

Quel rapport le jeune public entretient-il avec les médias et l’information ? C’est l’une des questions qui animera les débats mercredi soir lors d’une table ronde intitulée « Les défis de l’éducation aux médias » à l'Université de Neuchâtel. (Image d'illustration / libre de droits) Quel rapport le jeune public entretient-il avec les médias et l’information ? C’est l’une des questions qui animera les débats mercredi soir lors d’une table ronde intitulée « Les défis de l’éducation aux médias » à l'Université de Neuchâtel. (Image d'illustration / libre de droits)

Comment gérer les défis générés par l’éducation des jeunes à l’information et aux médias ? C’est la question qui sera posée ce soir lors de la table ronde d'un café scientifique de l’Université de Neuchâtel. Journalistes, chercheuse et académiciens vont tenter de comprendre les liens entre journalistes, enseignants et jeune public. Professeure en sciences de l’information et de la communication aux Universités de Lorraine et intervenante, Anne Cordier a montré dans ses recherches que les jeunes s’intéressaient de manière importante à l’actualité, contrairement aux idées reçues. « Il y a un vrai intérêt pour les informations de la part des jeunes. C’est un intérêt pour les informations du point de vue de l’enfant ou de l’adolescent, ce qui est normal. Cela se manifeste sur les informations ayant trait aux loisirs, aux centres d’intérêt, mais aussi aux sujets de société, notamment les questions de genre », analyse Anne Cordier.

Anne Cordier : « Il y a un vrai intérêt pour l’information sur les loisirs, les centres d’intérêt, mais aussi sur les questions de société et d’actualité »

Des demandes envers les médias

Durant ses recherches sur le terrain auprès de jeunes âgés de 10 à 16 ans, la chercheuse française a pu dialoguer avec ce public et observer qu’il avait des revendications auprès des médias. « Il ne veut pas être jugé sur ces pratiques. Les jeunes utilisent les réseaux sociaux comme plateforme pour avoir accès aux contenus médiatiques, donc ils en ont marre qu’on rabâche sans cesse, notamment dans l’univers journalistique, que les réseaux sociaux sont dangereux », développe Anne Cordier. Autre revendication, les jeunes aimeraient être plus respectés par les médias, notamment qu’on ne leur parle pas comme s’ils n’avaient pas de vocabulaire. « C’est comme s’il fallait systématiquement porter un sweat à capuche pour faire jeune », image la professeure des Universités de Lorraine en Sciences de l'Information et de la Communication.

Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication aux Universités de Lorraine et intervenante à l'Université de Neuchâtel. (Photo : Anne Cordier) Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication aux Universités de Lorraine et intervenante à l'Université de Neuchâtel. (Photo : Anne Cordier)

Contexte anxiogène néfaste

La dernière revendication donnée par Anne Cordier est liée au contexte anxiogène actuel. Avec les guerres en Ukraine et entre Israël et le Hamas, les catastrophes liées au dérèglement climatique, la consommation d’informations peut parfois être anxiogène. « Les jeunes se sentent parfois démunis face à ces informations. Cela montre une demande de pouvoir d’agir et donc ils ont besoin d’entendre aussi des informations qui leur permettent de se dire que ça vaut le coup de vivre. J’insiste là-dessus car des élèves de 13 ans nous ont déjà dit qu’en voyant certaines informations, ils n’ont pas envie de vivre », assène Anne Cordier. /dpi


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