Élections communales : le PLR s’effondre

Le PLR n’a rien pu faire pour contrer l’Alliance de gauche. C’est la déception qui dominait ce dimanche au stamm du Parti libéral-radical en Ville de Neuchâtel à l’issue du second tour des élections. Le parti n’a réussi à maintenir qu’un seul de ses deux sièges au Conseil communal.

Violaine Blétry- de Montmollin rempile pour quatre ans, alors que son collègue de parti Didier Boillat n’est pas réélu. Avec 200 voix de moins que sa colistière, il termine 6^e de ce scrutin. C’est un sentiment de déception qui dominait « pour le parti d’abord avant d’être déçu pour moi-même », a précisé Didier Boillat, qui se dit « fier de son bilan ». Même en faisant 500 voix de plus qu’au premier tour, « ça n’a pas suffi », conclut-il :

Les quatre premiers sièges reviennent à deux socialistes, Jonathan Gretillat et Julie Courcier Delafontaine, et à deux vertes, la sortante Nicole Baur et Johanna Lott Fischer.

Le sortant vert’libéral Mauro Moruzzi n’est pas réélu et arrive derrière l’indépendant Gilles Crelier qui se présentait sous la bannière Oser l’inédit. Malgré la perte d'un siège, c'est sous les applaudissements que les deux candidats PLR ont été accueillis par leurs partisans dimanche. 

Un « bulldozer » difficile à contrer

Le coup de force de la gauche vient confirmer les résultats du premier tour. L’alliance rose-verte avait déjà réussi à placer ses quatre candidats devant Violaine Blétry-de Montmollin. « Un bulldozer comme ça, c’est difficile de l’arrêter en trois semaines », analyse la conseillère communale libérale-radicale. À ses yeux, « il faut se pencher sur demain, sur la Ville de Neuchâtel. » « Je réalise que je représente à moi seule la droite de cette ville. […] Ils peuvent compter sur moi », a déclaré Violaine Blétry-de Montmollin.

Violaine Blétry-de Montmollin s’inquiète toutefois du déséquilibre qui se profile au sein de l’exécutif. À ses yeux, une telle prédominance d’un parti, quel qu’il soit, est source de blocages. « C’est ce qui me fait le plus souci pour la Ville de Neuchâtel, mais humainement parlant, je pense que j’ai des collègues avec qui ça fonctionnera très bien, […], donc je suis persuadée qu’on arrivera à poursuivre dans cette dynamique et ce rayonnement que la Ville de Neuchâtel a retrouvé depuis quelques années », conclut-elle.

Didier Boillat tire de son côté le bilan des trois ans et demi qu’il aura passés au Conseil communal de Neuchâtel. Il met en avant les avancées dans le dossier de l’assainissement des finances. « Je crois qu’il y a un énorme travail, reconnu par tous les partis, qui a été effectué ». Didier Boillat évoque également la stratégie d’innovation, avec l’application citoyenne qui a été lancée récemment. Il regrette par ailleurs de devoir quitter la présidence de la Fondation Neuchâtel Fantastique avec un vaste projet à la Tour des prisons. « J’aimerais bien voir cette tour du fantastique inaugurée en n’étant pas simple spectateur », dit-il avec une certaine amertume. Des dossiers « qu’on finit par regretter », ajoute-t-il.

Et Didier Boillat de résumer : « le combat n’était pas entre Violaine Blétry-de Montmollin et moi. Il est entre le PLR, les socialistes et les Verts ».

Et sur ce coup, ce sont les libéraux-radicaux qui ont dû s’avouer vaincus. /sbm