Pendant un mois et demi, des travaux d’entretien et de sécurisation vont rendre nécessaire la fermeture d’une partie du sentier des Gorges de l’Areuse. Une déviation sera mise en place
Les Gorges de l'Areuse vont faire l'objet de travaux pendant au moins un mois et demi (photo : archives).
Une partie du sentier des Gorges de l’Areuse va être fermée à partir du 2 mai et pour au moins six semaines. La Société des sentiers des Gorges de l’Areuse, qui entretient le site naturel neuchâtelois, l’annonce dans un communiqué paru dimanche soir. Pendant cette fermeture, une entreprise mandatée devra sécuriser le Gor-de-Braye qui va du Pont-des-Clées à la Passerelle du Gor, entre Champ-du-Moulin et Boudry. À cet endroit, « le sentier se situe à plus de 40m au-dessus d’une falaise à certains endroits », détaille le président de la Société des sentiers des Gorges de l’Areuse, Pierre Muhlemann.
Plus de 370 mètres de barrières seront changés. Une intervention est jugée nécessaire : « ce garde-corps est d’une hauteur insuffisante, et il ne comporte que deux éléments latéraux, entre lesquels il y a beaucoup d’espace », rappelle Pierre Muhlemann. Un escalier métallique doit également être installé. Celui-ci doit faciliter l’accès d’éventuels secours et l’entretien de l’itinéraire principal dans les Gorges.
Pierre Muhlemann : « Nous avons diverses contraintes, en particulier la disponibilité des entreprises en génie civil »
A certains endroits, le garde-corps n'est même plus fixé au sol. (Photo: Pierre Muhlemann)
Travaux urgents malgré la saison haute
Une déviation sera mise en place pour les marcheurs, indiquée sur place et sur les différentes applications de randonnée, comme SuisseMobile. Environ 80'000 personnes foulent ce chemin chaque année, selon les chiffres de la Société des sentiers des Gorges de l’Areuse. Son président Pierre Muhlemann regrette que ces travaux se tiennent aux mois de mai et juin, mais explique n’avoir pas eu d’autres choix : « Nous avons diverses contraintes, en particulier la disponibilité des entreprises en génie civil. » Le financement atteint plus de 250'000 francs : quatre fois le budget annuel de l’association. L’opération peut se tenir grâce à des subventions de l’Etat et des contributions externes. La Société espère que ce nouveau garde-corps pourra rester en place pendant 50 ans, mais rappelle que la nature reste maître des lieux.
« On sait qu’il y aura du travail à faire ces prochaines années »
Quel impact sur les établissements publics ?
On le sait : les week-ends de l’Ascension et de Pentecôte sont propices aux randonnées, et les Gorges de l’Areuse font partie des itinéraires chouchous des marcheurs. « Il pourrait y avoir un impact sur la fréquentation », concède Pierre Muhlemann. « L’impact principal sera certainement sur l’hôtel-restaurant de la Truite à Champ-du-Moulin ». Le président explique être en contact avec les établissements publics concernés, et appelle à la compréhension de ceux-ci, lorsqu’il s’agit de travailler dans des milieux naturels.
« L’aspect sécuritaire des randonneurs prime parfois un peu sur des aspects économiques »
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