L’économie prend racine au Jardin botanique

Comment la nature influence-t-elle l’économie et vice-versa ? C’est la question que se pose ...
L’économie prend racine au Jardin botanique

Comment la nature influence-t-elle l’économie et vice-versa ? C’est la question que se pose le Jardin botanique de Neuchâtel à travers sa nouvelle exposition présentée mercredi

Élodie Gaille, conservatrice en ethnobotanique au Jardin botanique de Neuchâtel. Élodie Gaille, conservatrice en ethnobotanique au Jardin botanique de Neuchâtel.

Le Jardin botanique n’avait jamais osé parler d’économie, c’est désormais chose faite. L’institution muséale de la Ville de Neuchâtel a présenté mercredi sa nouvelle exposition intitulée « Business Plantes. La vraie nature de l’économie ». Elle sera vernie samedi à 17h et est à voir jusqu’au 30 novembre 2025. Une exposition qui raconte comment les végétaux ont influencé l’histoire de l’humanité et en quoi ils impactent aujourd’hui notre quotidien. Élodie Gaille, conservatrice en ethnobotanique au Jardin botanique de Neuchâtel, précise qu’elle est conçue autour de 18 postes à travers le parc. « Deux lectures sont proposées au public. La première sur l’histoire et l’importance des plantes dans notre économie de marché. La seconde sous l’angle des plantes elles-mêmes, comment elles communiquent, comment elles se transportent ou encore comment elles capitalisent ». 

Élodie Gaille, conservatrice en ethnobotanique au Jardin botanique de Neuchâtel

Exemple de l’influence de la nature sur l’économie, l’industrie du textile : « Elle était très importante en Suisse au XIXe siècle et employait de nombreuses personnes, notamment autour du lin et du chanvre. Puis est arrivée la concurrence du coton qui a fait passer ces deux matières dans l’oubli. Et aujourd’hui, on essaie de retrouver ces fibres que sont le lin et le chanvre parce qu’elles sont très intéressantes pour les enjeux écologiques du futur, notamment quand il fait très chaud, car ces matières sont très agréables pour faire circuler l’air », illustre Élodie Gaille.

Au fil du parcours le public est invité à exprimer son avis, ses doutes, ses idées ou encore ses coups de gueule. Il pourra par exemple voter ou enrichir la réflexion en écrivant des expressions utilisant les plantes dans toutes les langues possibles. Le Jardin botanique inaugure aussi une nouvelle forme d’exposition située exclusivement à l’extérieur. Elle se veut également la plus écologique possible avec du matériel recyclé, issu d’anciennes expositions ou encore acheté en seconde main. Autre exemple, les écrits des panneaux ont été imprimés grâce à l’énergie solaire. /jpp


 

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