Les 27 pays membres ont approuvé cette semaine un texte qui fait office de compromis pour affronter la hausse des demandes d’asile. Les contrôles aux frontières vont notamment se durcir
C’est un sujet qui alimente les tensions et les divisions depuis une dizaine d’années au sein de l’Union européenne. Les 27 pays membres ont adopté mercredi la vaste réforme de la politique migratoire. Le texte est le fruit d’un difficile compromis alors que l'UE fait face à une hausse des demandes d'asile. Celles-ci ont atteint 1,14 million en 2023, soit leur plus haut niveau depuis 2016, selon l'Agence européenne pour l'asile. La réforme prévoit globalement de durcir les contrôles des arrivées aux frontières du bloc européen. Les personnes les moins susceptibles d'obtenir l'asile seront retenues dans des centres le temps que leur dossier soit examiné de façon accélérée. Les explications d’Alexandre Rossé :
L’adoption de cette réforme sur l’asile a provoqué des réactions contrastées. Les trois principales familles politiques européennes ont, dans l’ensemble, soutenu ce pacte. L’extrême droite s’y est toutefois opposée, ainsi que les Verts, la gauche radicale et certains socialistes, tout comme une centaine d’organisations de défense des droits humains :
La réforme devra désormais être formellement validée par les Etats membres, probablement à la fin du mois. L'objectif des négociateurs est une adoption finale avant les élections européennes de juin. /alr