Notre chronique économique s’intéresse au métier encore très discret de la socio-esthétique. Lauriane Fritz utilise les soins esthétique pour créer un « mieux-être » chez les personnes en souffrance psychique ou les patients atteints de maladie comme le cancer
Des gestes de beauté pour soulager les personnes en souffrance : le métier de socio-esthéticienne est au cœur de notre chronique économique. La profession en est à ses débuts, seules quelques rares personnes pratiquent la socio-esthétique en Suisse. Lauriane Fritz est Biennoise, elle vient de créer son entreprise Körperelle. Pour l’instant elle travaille comme bénévole. Elle se déplace avec sa petite mallette remplie de produits de soins esthétiques, expressément pensés pour les personnes atteintes de maladies. Plus qu’un service destiné à la beauté, son activité est destinée à redonner confiance et un certain plaisir à prendre soin de soi. « Le but est de donner à la personne un espace à elle et d’essayer de tendre à ce qu’elle se réapproprie son image et retrouve son intégrité », ajoute Lauriane Fritz.
Lauriane Fritz : « Le but n’est pas de viser le bien-être, mais le mieux-être »
La socio-esthéticienne apprend notamment à ses patientes des techniques de maquillage pour redessiner les sourcils, mais officie surtout pour créer un moment de soulagement dans un quotidien parfois pesant. Sa pratique s’adresse aussi aux hommes. « Ils ne sont peut-être pas autant habitués, mais ils adorent qu’on prenne soin d’eux. D’ailleurs toutes les techniques valent aussi pour eux, car leur peau a les mêmes réactions face aux traitements », explique Lauriane Fritz.
Lauriane Friz : « Souvent les gens se redécouvrent »
Si la profession est encore si peu répandue en Suisse, c’est parce qu’elle est en cours d’être reconnue. Lauriane Fritz a dû faire sa formation en France faute de trouver une offre disponible en Suisse. Lauriane Fritz a travaillé pour plusieurs associations, dont Look Good Feel Better, qui propose des ateliers destinés aux femmes atteintes de cancer. /jse